Selon le cabinet de conseil KPMG, les gestionnaires d’actifs du monde entier sont extrêmement décontenancés quant à la voie dans laquelle les futures législations et réglementations vont les pousser à s’engager.
Le projet des autorités de surveillance et législatives des différents pays consistant à harmoniser leurs réglementations après la crise financière afin de garantir l’intégrité du secteur se retrouve reléguée au second plan, comme l’affirme le rapport ‹Evolving Asset Management Regulation 2018’ de KPMG, paru aujourd’hui.
Selon le rapport, les autorités nationales de réglementation suivent de plus en plus souvent leurs propres voies, mettant en danger la volonté de parvenir à un ensemble mondial de règles.
« Les États-Unis ont réalisé que les réglementations d’après la crise n’ont pas toutes été bénéfiques au secteur », précise Lennart Cattel, conseiller au sein de l’équipe Regulatory de KPMG. Il remarque, aux États-Unis, une tendance claire à la déréglementation, une voie sensiblement différente de celle empruntée par les autres pays.
En dehors des États-Unis, de nombreux pays travaillent quant à eux à une nouvelle réglementation. On constate surtout de grandes différences d’un pays à l’autre en ce qui concerne la question de savoir si les gestionnaires d’actifs pourraient être à l’origine de risques systémiques et si, par conséquent, ils devraient, ou non, être soumis à des règles encore plus rigoureuses que les banques. KPMG recommande aux gestionnaires de fonds de continuer à suivre attentivement ce débat.
Entre autres thématiques, KPMG aborde également, dans son rapport, l’intérêt grandissant pour la durabilité. Si, par le passé, les gestionnaires d’actifs s’y intéressaient surtout parce que leurs clients en faisaient la demande, celle-ci provient désormais aussi des autorités de surveillance.