Un quart des gestionnaires de fonds prévoit un ralentissement de la croissance de l’économie mondiale ; en août encore, seulement 7 pour cent d’entre eux en pensaient autant. Il s’agit de la pire prévision depuis décembre 2011.
C’est ce que révèle le Fund Survey mensuel de Bank of America Merrill Lynch. Dans le même temps, presque 50 pour cent d’entre eux prévoient la fin du « découplage » dans l’économie mondiale, due au ralentissement de la croissance américaine.
Actuellement, 21 pour cent des gestionnaires de fonds interrogés surpondèrent l’allocation en actions américaines, qui enregistre une augmentation de 2 points par rapport au mois dernier.
Les actions américaines sont favorites car les investisseurs privilégient la croissance par rapport à la valeur, et ce aussi bien au niveau de l’allocation sectorielle que régionale. Pas moins de 69 pour cent déclarent que les États‑Unis sont leur région préférée en ce qui concerne les bénéfices des entreprises.
Pour les gestionnaires de fonds, les conflits commerciaux constituent le plus grand « tail risk » (43 pour cent), suivis d’un ralentissement de la croissance en Chine (18 pour cent) et d’un durcissement quantitatif (15 pour cent). Les gestionnaires estiment que les actions « long FAANG » constituent le plus grand crowded trade actuellement.
Dans la rotation de septembre, les investisseurs vendent les marchés émergents, les banques et les matières premières au profit du Japon, de la santé et des industrielles. L’allocation en actions mondiales a perdu pas moins de 11 points pour atteindre une pondération de 22 pour cent.
C’est le niveau le plus faible en 18 mois. Les investisseurs sont sous‑pondérés à 10 pour cent en moyenne dans les pays émergents.