Après des résultats du troisième trimestre meilleurs que prévu pour les entreprises cotées en bourse, les marchés boursiers américains ont clôturé clairement dans le vert mardi.
Les bénéfices des banques américaines publiés ont particulièrement surpris les marchés : JPMorgan Chase a augmenté son bénéfice grâce à un nombre record de commissions pour les services bancaires d’affaires ainsi qu’à une bonne performance dans le trading obligataire. L’action a gagné 3 %. Citigroup a augmenté de 1,4 %, Goldman Sachs de 0,3 % et Wells Fargo, un prêteur hypothécaire, de 1,7 % après résultats.
Cependant, certaines sociétés cotées en bourse dans d’autres secteurs ont également surpris les investisseurs. Le groupe médical Johnson & Johnson, par exemple, a revu à la hausse ses prévisions de bénéfice pour l’exercice en cours. Ce que les marchés boursiers ont récompensé avec un bénéfice de 1,6 %, tandis que UnitedHealth a bondi de plus de 8 %. Le gestionnaire de fortune BlackRock a enregistré une hausse de 2,4 % et le prestataire de services titres Charles Schwab a gagné 5,4 %. General Motors (GM) a également monté de plus de 2 %.
La première série de chiffres trimestriels publiés mardi a surpris les marchés, mais la question prédominante n’a pas encore trouvé de réponse : les chiffres des bénéfices du troisième trimestre continueront-ils à soutenir les marchés boursiers américains au cours de la prochaine période, ou y aura-t-il une baisse des bénéfices qui entraînera une chute des cours ?
Les analystes de Wall Street soulignent que les bénéfices des sociétés américaines cotées ont chuté pendant trois trimestres consécutifs, mais que le S&P 500 n’est toujours pas loin du sommet historique atteint en juillet. La raison de cette anomalie persistante est que les taux d’intérêt sont à un niveau très bas et que les investisseurs s’accrochent à la perspective d’un accord entre les États-Unis et la Chine concernant leur conflit commercial.
Selon FactSet, les analystes s’attendent à ce que les sociétés cotées dans le S&P enregistrent une baisse moyenne de 4,1 % de leur bénéfice par action. Celle-ci était de -0,4 % au deuxième trimestre, et de -0,3 % au premier trimestre. Si ces prévisions s’avèrent exactes, ce serait le troisième trimestre consécutif de baisse des bénéfices des entreprises. Sur une base annuelle, il s’agirait également de la plus forte baisse depuis 2016, année où les bénéfices du S&P avaient chuté de 6,9 % en moyenne.
Les secteurs de l’énergie (-30 % de baisse des bénéfices), de la technologie (-10 %) et des matériaux (-9 %), en particulier, sont peu performants. D’une manière générale, la baisse des bénéfices au troisième trimestre est principalement due à la hausse des salaires, mais la vigueur du dollar joue également un rôle pour une partie des entreprises cotées.
Les premiers résultats dans le secteur bancaire ont été annoncés mardi, en commençant par JP Morgan Chase, Goldman Sachs, Citigroup et Wells Fargo. FactSet estime que les quatre banques affichent sur le troisième trimestre une perte moyenne de 1,8 % pour les bénéfices et de 1,6 % pour le chiffre d’affaires.
Bien qu’aux États-Unis, le chômage soit faible et que les ménages soient relativement favorisés, les signes d’une éventuelle récession aux USA se multiplient.
BlackRock ne s’attend pas à beaucoup d’assouplissement monétaire, si bien que l’évolution des bénéfices sur les marchés boursiers est essentielle. BlackRock affirme dans son dernier Weekly Commentary que l’amélioration des conditions financières sur une période de six à douze mois entraînera une croissance économique plus forte et des bénéfices plus élevés.
Au cours de la dernière année, la baisse des taux d’intérêt, en particulier, a entraîné une hausse du bénéfice par action. Dans le même temps, les prévisions de bénéfices ont fortement baissé. Il y a un an, écrit BlackRock, on tablait encore sur une croissance des bénéfices de 10 % pour le S&P, mais ce chiffre n’est maintenant plus que de 2 %. Le gestionnaire d’actifs américain affirme que la baisse des marges bénéficiaires indique la phase finale d’un cycle économique.
Dans son CIO View, le DWS est ‘neutre’ pour tous les marchés boursiers des principales régions du monde, mais se montre très enthousiaste à l’égard des États-Unis dans son analyse.