Les fonds SPDR conseillent aux investisseurs de se concentrer ce trimestre sur la finance américaine, les soins de santé, l’immobilier et les technologies européennes. Les entreprises technologiques américaines et mondiales ne font en revanche plus partie des secteurs de choix.
C’est ce qu’il ressort de la mise à jour sectorielle du département ETF de State Street Global Advisors.
Au sens large, le fournisseur estime que les actions peuvent encore grimper au troisième trimestre grâce à la prolongation possible du cycle économique tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des États-Unis et au soulagement engendré par l’accord entre les États-Unis et la Chine.
Toutefois, les SPDF ne manquent pas de souligner que le marché boursier est confronté à des valorisations proches de la valeur intrinsèque, une volatilité de fin de cycle et des risques politiques.
C’est dans ce contexte que la branche ETF de SSGA jette son dévolu sur les valeurs financières américaines. Presque toutes les banques américaines ont mieux réussi l’épreuve de la loi Dodd-Frank. « La principale mesure de la solvabilité des banques (ratios CET), qui évalue les fonds propres de base d’une banque par rapport à ses actifs, a été déclarée au-delà du minimum requis. Par conséquent, une rémunération plus importante du capital est possible. »
États-Unis vs Europe
Malgré le défi que posent les faibles taux d’intérêt auxquels les banques sont confrontées, les perspectives de rendement pour ce secteur semblent, selon les SPDR, relativement attrayantes. « Les chiffres consensuels actuels montrent que la croissance bénéficiaire dans le secteur devrait augmenter de 9 % en 2019 et de 8 % l’an prochain. Ces prévisions sont largement supérieures aux prévisions de croissance pour l’ensemble du marché, tandis que certains secteurs devraient afficher des bénéfices inférieurs dans leurs résultats du deuxième trimestre. »
En ce qui concerne les valeurs financières européennes, c’est une tout autre histoire. Malgré des valorisations extrêmement basses, les institutions financières européennes rencontrent des difficultés, y compris sur le plan politique. L’une des préoccupations est les conséquences de l’exposition élevée des banques allemandes et espagnoles aux obligations d’État italiennes, ce qui les lie au succès de la coalition au pouvoir dans le pays et à ses relations avec l’UE.
Santé et immobilier
Les SPDR optent pour le secteur américain et mondial des soins de santé en raison de la croissance défensive de ses bénéfices, bien que le fournisseur signale qu’il est tout à fait conscient de la volatilité qui peut accompagner une ingérence plus politique.
L’immobilier est également un secteur de choix en raison de ses caractéristiques défensives dans un climat de risques politiques accrus dans différentes régions. « Les biens immobiliers offrent une sensibilité cyclique inférieure à celle de nombreux autres secteurs, une corrélation plus faible avec l’ensemble du marché, une volatilité relativement faible et des prélèvements moindres. »
Technologie
Pour ce qui est de la technologie, les SPDR indiquent que les entreprises technologiques européennes disposent généralement d’un profil moins intéressant, mais que des leaders mondiaux, comme ASML, se cachent bel et bien en Europe.
Les prévisions sont également meilleures que celles du secteur américain, grâce à la croissance du chiffre d’affaires et des marges. « Elles n’ont pas souffert des importantes rétrogradations qu’ont connues les grandes actions technologiques américaines. »
Selon les SPDR, bien que le secteur semble onéreux, la croissance durable que l’on y observe compense en grande partie l’effort financier conséquent.
Si les SPDR abandonnent leur optimisme antérieur à l’égard des entreprises technologiques américaines, c’est parce que ces dernières font face à deux grandes menaces : l’accent mis par les États-Unis et la Chine sur la sécurité de la technologie et les sanctions possibles, et la House Judiciary Committee Investigation relative à la concurrence sur les marchés numériques, qui a passé Apple au crible.