Les spécialistes de NN Investment Partners soulignent la nécessité d’aborder les marchés obligataires avec une approche globale et diversifiée, tout en privilégiant la protection du capital et les actifs de meilleure qualité.
La faiblesse des taux obligataires est une réalité à laquelle les investisseurs sont aujourd’hui confrontés. « Environ 40% des obligations gouvernementales des pays développés affichent désormais des rendements négatifs », souligne Koen Straetmans (Senior Strategist Multi-Asset chez NN Investment Partners) (photo), « et la situation est encore pire lorsqu’on prend en compte l’inflation ». Et dans le même temps, la croissance économique est plus faible qu’avant la crise financière, et les pressions salariales ont été modérées en dépit d’une situation de plein emploi aux Etats-Unis. « Les travailleurs semblent aujourd’hui valoriser davantage la stabilité de l’emploi que la croissance des salaires ».
Politique fiscale
Dans ce contexte, les pressions sont aujourd’hui très importantes sur les taux obligataires, que ce soit en raison des incertitudes géopolitiques ou économiques, voire des politiques menées par les autorités monétaires des grands pays occidentaux. « La confiance des entrepreneurs est sous pression, et nous pensons que nous sommes aujourd’hui proches du moment où cette fébrilité va commencer à impacter les consommateurs. Le risque d’une telle éventualité ne fait qu’augmenter ». Pour autant, Koen Straetmans estime qu’une récession éventuelle sera relativement modérée.
La solution pourrait venir d’une politique fiscale plus ambitieuse, alors que les politiques monétaires semblent avoir atteint leurs limites avec une efficacité qui semble de plus en plus faible ; et que la faiblesse des taux fait pression sur la rentabilité des banques et sur la confiance des épargnants. Mais il sera nécessaire de vaincre les résistances des grands pays européens, et plus particulièrement l’Allemagne. « Ce pays a récemment annoncé une enveloppe fiscale de 50 milliards d’euros, mais le besoin d’avoir un impact neutre sur l’équilibre budgétaire va de facto limiter son efficacité », indique encore Koen Straetmans.
Rendement
Leroy Tujeehut (Head of Diversified Income Multi-Asset) souligne de son côté les attraits d’un produit tel que NN (L) First Class Yield Opportunities, un fonds obligataire diversifié globalement (et couvert en euros) qui a dégagé une performance nette annualisée tournant autour de 1,8% sur les trois dernières années avec une volatilité extrêmement maîtrisée (3,2%). « L’objectif de cette stratégie est de préserver le capital et de dégager une progression modeste du capital, en utilisant une grande flexibilité dans l’approche des marchés obligataires ». La duration pourra être très flexible (de -2 ans à + 8 ans) avec la possibilité d’être exposé à la baisse sur certaines zones du marché, et les gestionnaires visent un rendement sera situé entre le crédit à haut rendement et les émissions de meilleure qualité (investment grade).
Dans un environnement qui reste aujourd’hui très volatil, les gestionnaires auront tendance à faire varier leur duration très rapidement en utilisant des produits liquides (dérivés, etc). « Par rapport aux autres fonds obligataires diversifiés globalement, nous aurons tendance à privilégier les émissions européennes, et à être exposé davantage sur le crédit de meilleure qualité. Nous cherchons également à trouver des biais comportementaux dans le marché afin d’éviter les corrections importantes et afin d’implémenter des positions tactiques à court terme », indique encore Leroy Tujeehut.