Alors que presque tous les indices mondiaux ont atteint des sommets et que les marchés boursiers américains ont doublé de valeur après le point bas qui a suivi la crise corona en mars 2020, le risque de correction augmente.
C’est ce qu’affirme l’ESMA, l’organisme européen de surveillance des marchés boursiers, dans une déclaration publiée hier.
Dans son dernier rapport, le régulateur indique que «la hausse continue des valorisations de toutes les classes d’actifs dans un contexte de reprise européenne et de taux d’intérêt bas a augmenté le risque de correction».
Par exemple, l’AEMF pointe du doigt les positions risquées prises dans des valeurs mèmes populaires telles que GameStop, Archegos et Greensill.
L’AEMF continue de signaler des risques élevés et des fondamentaux sous-jacents fragiles. Selon les prévisions, les risques restent élevés et la viabilité de la dette privée et publique est également préoccupante. À cela s’ajoutent des prévisions d’inflation élevées.
Selon l’AEMF, les tendances actuelles du marché doivent » faire preuve de résilience dans le temps avant que l’évaluation du risque ne devienne plus positive «. La mesure dans laquelle ces risques se concrétiseront dépendra principalement des attentes des marchés quant à la poursuite des politiques monétaire et budgétaire particulièrement accommodantes, ainsi que du rythme de la reprise économique et des prévisions d’inflation.
Les investisseurs prennent plus de risques
L’appétit accru des investisseurs pour le risque est une épine particulière dans le pied de l’AEMF. Cela est lié à la hausse des valorisations et à l’excellente performance des instruments dans lesquels investissent notamment les particuliers.
Par exemple, depuis l’épidémie de Covid-19, les investisseurs particuliers sont devenus beaucoup plus actifs sur les marchés. Selon l’AEMF, cela est dû à un certain nombre de facteurs, notamment à de nouvelles plateformes de négociation en ligne et mobiles innovantes, faciles à utiliser et ne facturant pas de commissions pour négocier dans certains cas.
Toutefois, ce genre de choses peut mal tourner pour les investisseurs inexpérimentés, sans compter que les investisseurs commencent à s’encourager sur les médias sociaux et obtiennent parfois des informations erronées.