Dans son siège ultra durable, CapitalatWork a créé un mini-village pour favoriser les interactions. « C’est là que se trouvent les seules machines à café et fontaine à eau, les gens s’y rendent donc automatiquement. »
Le siège de CapitalatWork à Auderghem, une commune bruxelloise verte en bordure de la forêt de Soignes, est si neuf que certains murs doivent encore être décorés et certaines salles de réunions n’ont pas encore de nom. Le gestionnaire d’actifs partage les deux étages supérieurs de l’immeuble de bureaux avec l’entreprise photonique Hamamatsu. Gaël Wijngaard, directeur de site bruxellois de CapitalatWork, doit lire la plaque près de l’ascenseur pour vérifier le nom de ses voisins japonais.
C’est compréhensible, car l’entreprise n’a pas encore eu beaucoup de contact avec eux. Tous les locataires ne sont là que depuis quelques mois. Le bâtiment a été livré fin 2023 par le groupe de construction CFE, qui occupe lui-même des bureaux sur trois des cinq étages – aussi comme locataire, car Wood Hub a été vendu l’an dernier à la compagnie d’assurance Ethias.
Cet immeuble de bureaux fait honneur à son nom. L’atrium central, qui permet à la lumière naturelle de se diffuser sur les étages de bureaux, est presque entièrement habillé de bois. Bien au-dessus des têtes des visiteurs, des plantes sont accrochées à des câbles. Lorsqu’on lui demande comment ces plantes sont arrosées, le réceptionniste éclate de rire : « Nous avons fait les choses intelligemment, elles sont en plastique. »
Wood Hub, conçu par le cabinet d’architecture ARCHi2000, est pourvu d’une structure porteuse sophistiquée en bois et béton, permettant une réduction des émissions de CO2 de 30 % par rapport aux immeubles de bureaux traditionnels en béton. Le chauffage et le refroidissement du bâtiment se font grâce à l’énergie géothermique et des pompes à chaleur, et il est doté de près de 300 panneaux photovoltaïques. Ainsi, sa consommation énergétique s’élève à seulement 8,6 kilowattheures (kWh) par mètre carré et par an, contre une moyenne de 180 kWh pour les espaces de bureaux belges.
CapitalatWork était auparavant basé sur l’avenue de la Couronne à Ixelles, mais y était confronté, selon Gaël Wijngaard, à différents problèmes. « Il devenait de plus en plus difficile d’y accéder en voiture pendant les heures de pointe du fait de sa situation en périphérie de Bruxelles. En outre, on y subissait certains désagréments dus à la vétusté du bâtiment. Par exemple, certains matins, il nous fallait réchauffer une salle de réunion à l’aide de petits radiateurs avant l’arrivée des clients. »
Pour les clients, ce nouveau site est une amélioration, comme l’observe le CIO Erwin Deseyn. « Ce bâtiment représente une montée en gamme par rapport au précédent. Il y a vingt ans de cela, nous avions espoir que les alentours de l’avenue de la Couronne allaient se développer, mais cela n’a pas été le cas. C’est resté un quartier semi‑résidentiel qui manque un peu de vie. »
CapitalatWork s’est impliqué d’emblée dans la construction de Wood Hub. « Nous avons pu donner notre avis sur l’aménagement de nos étages et participer à la conception des espaces communs, explique Gaël Wijngaard. Notre intérieur est en harmonie avec le bâtiment. Les accents noirs à l’extérieur se retrouvent également à l’intérieur. Le bois, présent partout, crée une atmosphère plus chaleureuse que celle des immeubles de bureaux classiques. »
La décoration doit avant tout dégager une impression de qualité, de fiabilité et de professionnalisme, et non de luxe, précise Erwin Deseyn. « Si l’objectif était le luxe, nous aurions pris nos quartiers dans une belle maison de maître historique, mais ce n’est pas ce que nous voulons. »
CapitalatWork a une image moderne, qu’il souhaitait renforcer en optant pour Wood Hub, affirme Gaël Wijngaard : « Nous pouvons par exemple accueillir de jeunes clients sur une terrasse ou sur une banquette pour un échange d’idées informel. Cela leur parle davantage qu’un bureau classique. »
Le principal espace de rencontre des bureaux de CapitalatWork est le « Village ». Il s’agit d’un espace multifonctionnel, où l’on peut travailler, mais aussi recevoir des clients. Outre des tables, des chaises et des banquettes, on y trouve également un bar. Sur le mur figure le slogan People at work to put your capital at work.
Le Village a vocation d’être le lieu le plus vivant du bâtiment. « Il était important pour nous que les collaborateurs puissent se voir davantage et qu’il y ait plus d’interactions entre les différents services, explique Gaël Wijngaard. C’est pourquoi nous avons aménagé nos bureaux de sorte que le Village y occupe une position centrale. C’est là que se trouvent les seules machines à café et fontaine à eau, les gens s’y rendent donc automatiquement. »
Erwin Deseyn fait observer que les employés se voient également plus qu’avant pour une autre raison. « La structure triangulaire du bâtiment y contribue aussi. On peut toujours y voir d’autres départements que l’on ne voyait pas auparavant. »
Pendant cette visite, réalisée en période de vacances, seule une fraction des quarante membres du personnel du siège était présente. Mais même en temps normal, ils sont rarement tous là en même temps. « Tout le monde a un jour de télétravail par semaine, et il arrive également que des gens travaillent une journée dans nos bureaux de Gand, Anvers ou Louvain-la-Neuve », précise Gaël Wijngaard. « La fréquentation du bâtiment est donc extrêmement variable. Il est rare de se trouver assis deux jours de suite à côté du même collègue. »
Même en cas de forte fréquentation, on est rarement les uns sur les autres, note Erwin Deseyn. « Tout le monde est là dix fois par an environ, donc également les collaborateurs des autres bureaux. Il doit alors y avoir de la place pour tous. C’est cela qui détermine la capacité maximale. Par conséquent, nous avons plus de place que nécessaire au quotidien. »
Si le gestionnaire d’actifs s’accroît fortement, cependant, il se pourra que l’espace de bureaux actuel finisse par se remplir. Mais une solution existe déjà, explique Gaël Wijngaard. « Nous sommes convenus avec le bailleur que nous pourrions obtenir plus de place si notre croissance le requérait. Nous avons un contrat locatif de neuf ans mais, compte tenu des investissements que nous avons déjà réalisés, nous nous voyons bien rester ici plus longtemps. »
Cet article est le huitième de notre série estivale baptisé « L’importance de la localisation » où nous visitons des bâtiments phares du secteur.
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