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Le nouvel observatoire du marché immobilier de CBC Banque souligne que l’immobilier reste au centre de l’attention des Belges, avec toutefois un intérêt accru pour les biens à la campagne et  efficaces d’un point de vue énergétique. Le recours à des solutions purement en ligne est envisagé par une partie croissante des personnes interrogées, et plus de 30% des décisions visent un investissement plutôt que l’achat dans une résidence principale. 

CBC Banque vient de publier la troisième édition de son Observatoire de l’immobilier, deux ans après la publication de l’édition précédente. Il constitue donc un point de référence intéressant pour juger la manière dont l’épidémie de coronavirus a pu impacter les habitudes des Belges dans leur manière d’aborder l’investissement immobilier. Cette étude a été réalisée en ligne fin janvier/début février 2021, sur un échantillon représentatif de 1043 personnes (âgées de 18 à 70 ans) réparti sur l’ensemble du territoire belge.

Brique dans le ventre

Cédric Matte (Directeur du Marché Retail de CBC Banque & Assurance) souligne tout d’abord que l’investissement immobilier reste au cœur des préoccupations de nombreux épargnants belges, avec près de 80% des répondants qui estiment que devenir propriétaire reste important dans le contexte actuel. Parmi les motivations pour investir, dégager un rendement attractif ressort d’environ 20% des décisions d’investissement, et plus de 30% des projets immobilier concernent des achats à des fins d’investissements. 

« Parmi les répondants qui avaient un projet immobilier avant la crise, seulement 12% y ont finalement renoncé ». En outre, 28% des opérations ont été repoussées pour diverses raisons (difficultés de faire de visites, fermeture des agences immobilières, incertitudes quant aux revenus futurs, etc.), mais 75% des personnes espèrent pouvoir finalement le concrétiser en 2021. « Il est toutefois possible de dire que dans les grandes lignes, l’épidémie n’a pas provoqué un bouleversement dans les attentes ». 

Trois changements

Il note toutefois des ajustements à la marge dans l’approche d’un investissement immobiliers, avec une plus grande importance accordée aux aménagements extérieurs (pour 58% des personnes interrogées) ou aux biens situés à la campagne (36%). « Nous ainsi avons observé une remontée de l’intérêt pour les villas quatre façades en dehors des villes ». 

L’autre tendance de fond concerne l’empreinte énergétique de leur habitation  (pour 45% des candidats à l’achat), qui est un facteur qui est de plus en plus pris en compte. « Il faut également noter que 40% des personnes sondées prévoient une rénovation de leur habitation durant les 12 prochains mois, pour améliorer les performances énergétiques de leur habitation. Et cette proportion grimpe même vers 50% dans la tranche de 25-44 ans », constate encore Cédric Matte.

Enfin, la troisième grande conclusion de l’étude concerne le recours croissant aux solutions en ligne, et pas moins de 65% des personnes interrogées utilisent internet dans leur recherche d’information. Si seulement 10% des sondés ont déjà souscrit un crédit hypothécaire en ligne, ils sont également près d’un tiers à estimer être prêts à se passer d’une visite dans une agence bancaire traditionnelle pour négocier leur prochain achat immobilier. 

Transparence

Yves Hanin (Professeur à la faculté d’architecture, d’ingénierie architecturale et d’urbanisme à UCLouvain) a tenu à réagir au contenu de cet observatoire. « Ces chiffres montrent que la logique fondamentale du marché reste la même, avec une volonté forte de devenir propriétaire dans la population ». 

Les primo-investisseurs (qui cherchent à acheter leur premier bien) sont toutefois aujourd’hui en concurrence avec des investisseurs qui cherchent à trouver un rendement attractif dans un contexte de taux bas, ce qui soutient les cours dans de nombreuses régions. « Le coût d’acquisition reste aujourd’hui très élevé, avec des banques qui restent prudentes et qui demandent une quotité élevée, ce qui entraîne une certaine dualisation du marché ». 

« L’information est toutefois beaucoup plus facilement disponible, avec les possibilités offertes par internet, de sorte que le marché est aujourd’hui beaucoup plus transparent que par le passé ». 
 

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