Le nombre d’entreprises cotées en bourse avec un impact positif selon les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies est en forte hausse, comme le révèle la dernière enquête de NN Investment Partners.
Parmi les 15 000 entreprises examinées dans le monde, près de 3 000 (19 pour cent) remplissent les critères d’un « impact positif ». Il s’avère en outre que, dans le monde des entreprises à l’impact positif, plus de 60 pour cent offrent l’accès à des solutions de soins (45 pour cent) ou contribuent à la transition vers une fourniture d’énergie pauvre en CO2 et une économie circulaire (18 pour cent).
Au total, la répartition des entreprises à l’impact positif, neutre et négatif équivaut à peu près à 20-60-20. L’enquête révèle également l’importance d’une analyse fondamentale pour l’investissement durable. De nombreuses entreprises peuvent en effet franchir une nouvelle étape vers un modèle d’entreprise plus durable car leurs produits s’améliorent progressivement ou sont moins nocifs que ceux de leurs concurrents.
De meilleurs rendements sur le plan qualitatif
Willem Schramade, senior portfolio manager chez NN IP, affirme, en réaction aux résultats de l’enquête indiquant que le nombre d’entreprises à l’impact positif est en forte augmentation, que celles-ci obtiennent de meilleurs rendements sur le plan qualitatif et voient leurs coûts d’investissement diminuer. Selon lui, les résultats confirment que rendements financier et social vont de pair.
On pense souvent que les entreprises qui visent un impact positif sur la société ou l’environnement obtiennent un rendement financier moindre, mais selon Schramade, l’analyse de NN IP montre que ce sont justement ces entreprises qui font mieux que le monde des entreprises notées en bourse dans leur ensemble. Les entreprises à l’impact positif enregistrent une croissance moyenne de leur chiffre d’affaires de 12 pour cent sur cinq ans, contre 7 pour cent pour les entreprises dont l’impact est neutre ou négatif. Sur une période de cinq ans, leurs coûts d’investissement s’élèvent en moyenne à 5 pour cent, contre 6 pour cent pour les entreprises sans impact positif.
Une entreprise dont l’impact est positif se développe plus vite
En premier lieu, l’enquête semble révéler que les entreprises dont l’impact est positif enregistrent une sous-performance sur le court terme. Le rendement sur leurs capitaux (CFROI) est seulement 2,7 pour cent plus élevé que leurs coûts d’investissement, contre 2,9 pour cent pour les entreprises à l’impact neutre ou négatif. Si nous excluons cependant les entreprises dont la capitalisation boursière est inférieure à 1 milliard de dollars, le CFROI des entreprises à impact est 7,3 pour cent supérieur aux coûts d’investissement, contre 4,9 pour cent pour les entreprises sans impact.
Schramade : « Notre étude met fin au mythe voulant que les investissements à impact coûte de l’argent ou entraînent de mauvais profils de risque et de rendement. Il n’est pas non plus si étrange que les entreprises à impact positif se développement plus rapidement. Elles sont généralement plus innovantes et bénéficient des effets favorables des ODD ; en outre, la plupart du temps, l’affaiblissement des industries ne les affecte pas. Tout ceci rend également ces entreprises plus résistantes et moins cycliques, ce qui explique leurs coûts d’investissement plus bas. »
L’intérêt des investisseurs pour les actions à impact cotées en bourses a reçu une impulsion considérable en janvier 2016, lorsque les ODD des Nations Unies sont entrées en vigueur. Ces ODD ont pour objectif une mobilisation commune pour mettre fin à la pauvreté, lutter contre les inégalités et s’attaquer au problème du réchauffement climatique.