8 Belges sur 10 attachent de l’importance, voire beaucoup d’importance, à la durabilité. L’adoption d’un mode de vie durable est considérée comme essentielle pour la survie de la planète. La volonté d’assumer les coûts de cette démarche fait toutefois cruellement défaut – comme la connaissance du marché de l’investissement durable.
NN Investment Partners a interrogé 2167 personnes représentatives de la population belge sur leur conception du développement durable en général, et plus spécifiquement, l’attrait de l’investissement durable.
Il ressort de cet échantillon représentatif que les Belges sont conscients des coûts de la durabilité, mais ne veulent pas en assumer l’entière responsabilité. Selon les personnes interrogées, le développement durable relève des autorités : 6 Belges sur 10 estiment que c’est à l’État d’inciter les individus à vivre de manière durable.
L’importance attachée au développement durable croît avec l’âge et le revenu familial net – l’aspect financier joue en effet un rôle indéniable. L’enquête souligne que l’importance attachée au développement durable a très nettement augmenté en cinq ans, et 100 % des personnes intéressées estiment que dans cinq ans, ce facteur sera encore plus prédominant.
La prise de conscience de l’importance de la durabilité se concrétise par l’adoption de diverses mesures visant à diminuer les déchets, à réduire la consommation d’eau ou d’énergie ou encore par l’achat de produits locaux.
Le peu de connaissances des Belges sur les investissements durables surprend en revanche. Il ressort également de l’étude que 23% seulement des Belges associent l’investissement dans un fonds durable à un comportement durable. Pour Didier Devreese (photo), directeur commercial et marketing de NN IP Belgique, c’est donc une raison d’investir encore davantage dans la formation des investisseurs et de leurs conseillers.
Pas moins de 7 Belges sur 10 estiment que les établissements financiers négligent les solutions d’investissements durables dans leur gamme. Actuellement, 1 Belge sur 10 a effectué un investissement durable, sans que l’on ne puisse réellement déterminer de profil type.
Entre 50 et 85% d’entre eux ont souscrit un tel produit via leur banque principale (avec des variations selon la banque). NN IP y voit autant d’opportunités manquées pour les banques et souligne l’importance, pour les établissements financiers, de mieux informer les clients en la matière.
L’enquête résume enfin les critères déterminants pour inciter les investisseurs qui n’optent pas encore pour des placements durables à le faire : le fonds d’investissement doit apporter des preuves concrètes de la durabilité de l’investissement, l’État doit encourager l’investissement durable par des mesures fiscales et un fonds durable doit obtenir un rendement au moins égal à celui d’un fonds classique.