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Geraldine Sundstrom, gérante de portefeuille chez Pimco, estime que les marchés tiennent déjà compte de l’amélioration des perspectives économiques, ce qui rend la sélectivité plus importante que jamais si l’on veut faire la différence. Elle préfère les actions et les obligations d’entreprises sensibles à la conjoncture qui se trouvent du bon côté de la disruption.

Environnement macroéconomique positif

Selon Sundstrom, les choses se présentent bien pour l’année 2021, même s’il y a encore une certaine incertitude à court terme, surtout en Europe, maintenant que le virus refait surface et que les vaccinations se déroulent plus lentement que prévu dans certains pays. « Quoi qu’il en soit, nous devons considérer 2021 comme l’année de la reprise, en particulier au cours du second semestre. Nous connaîtrons alors la croissance économique la plus forte depuis plus d’une décennie et la situation macroéconomique est favorable. »

La gérante chez Pimco pense que l’inflation restera relativement faible, et certainement en dessous des objectifs des banques centrales. « Il est un fait qu’il y a beaucoup de liquidités et de mesures de relance, mais cela ne créera de l’inflation que plus tard. La conséquence positive d’une inflation maîtrisée est que les banques centrales pourront maintenir leur politique très accommodante et qu’elles poursuivront probablement leurs programmes d’achat d’actifs tout au long de l’année. Les gouvernements mettront également la main à la poche et lâcheront la bride au niveau budgétaire. »

Bien entendu, Sundstrom estime qu’il y a également des risques. « Tout d’abord, il pourrait y avoir une lassitude des gouvernements à l’égard des mesures de relance. La reprise économique pourrait inciter certains pays à réduire trop rapidement les mesures de relance fiscale. Ce n’est pour l’instant pas encore à l’ordre du jour, mais cela pourrait changer rapidement. Deuxièmement, la croissance chinoise pourrait être quelque peu freinée par le fait que le gouvernement réduira ses mesures de soutien plus rapidement que prévu. Troisièmement, nous verrons bientôt, au fur et à mesure que les confinements seront levés, à quel point le tissu économique, notamment dans le secteur des services, a été touché par la pandémie », conclut-elle. 

Actions : préférence pour la cyclicité 2.0

L’amélioration des perspectives macroéconomiques se reflète déjà clairement dans les cours de divers actifs et les marchés sont, en d’autres termes, déjà solidement en avance sur la reprise, affirme-t-elle. « En tant que gestionnaires actifs, il s’agira donc de procéder de manière sélective dans le choix des entreprises et des secteurs et, surtout, de tenir compte de la disruption séculaire actuellement en cours. Pour notre portefeuille, nous sommes progressivement passés en 2020 d’entreprises de qualité à des entreprises plus sensibles à la conjoncture. »

Sundstrom qualifie cette transition de cyclicité 2.0, parce qu’elle veut sélectionner les entreprises qui se trouvent du bon côté de la disruption en cours. « Nous pensons notamment à la robotique, à l’automatisation, à l’électrification et aux véhicules électriques, aux énergies renouvelables et aux semi-conducteurs, qui sont désormais omniprésents dans notre société, ainsi qu’à la numérisation. Nous sommes particulièrement surpondérés aux États-Unis et en Asie, non seulement au Japon, mais aussi en Chine, en Corée et à Taïwan. Ces pays s’appuient beaucoup plus sur des entreprises sensibles à la conjoncture qui sont en avance en termes de numérisation et de durabilité. »

Les obligations : TIPS et obligations d’entreprises

« En ce qui concerne les obligations d’État, nous sommes neutres sur la duration », souligne la gérante chez Pimco. « Nous pensons que les taux d’intérêt resteront bas pendant une longue période. Les achats d’actifs par les banques centrales battent toujours leur plein et une hausse des taux est encore loin d’être envisagée. » En revanche, elle voit la courbe des taux d’intérêt s’accentuer. « D’une part, nous nous attendons à ce que les taux d’intérêt à court terme restent encore ancrés un certain temps, tandis que les taux à long terme ont tendance à s’orienter à la hausse en raison de la reprise économique et de la légère augmentation de l’inflation. » 

Compte tenu de ce dernier point, Sundstrom est positif sur les TIPS (obligations indexées sur l’inflation). « Le point mort d’inflation a légèrement augmenté, mais nous voyons encore un potentiel haussier. Nous pensons également que les TIPS sont une bonne couverture dans le portefeuille. » En termes de crédit aux entreprises, Pimco est surpondérée. L’équipe d’investissement est à cet égard tout aussi sélective que dans la sélection des actions, car les obligations d’entreprises sont « de toute façon généralement valorisées à leur juste valeur et il faut vraiment chercher pour trouver de la valeur. » La gérante examine également des formes de crédit plus complexes, telles que le crédit syndiqué, où l’on peut encore trouver de la valeur ajoutée. « Nous avons également investi une partie de notre portefeuille dans l’or, car la plupart des taux d’intérêt réels resteront négatifs tandis que l’inflation recommence à pointer le bout de son nez », conclut-elle. 

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