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Près de 1200 milliards d’euros de capitaux internationaux sont immobilisés dans de nouveaux fonds qui ont besoin de 100 millions d’euros pour atteindre le seuil de rentabilité.

C’est ce qu’il ressort d’une enquête menée par l’agence de données Broadridge pendant une période de cinq ans, sur laquelle le Financial Times publiait un article lundi matin. Selon les données, plus des deux-tiers des nouveaux fonds ne parviennent pas à réunir 100 millions d’euros auprès des investisseurs.

En Europe principalement, Broadridge estime que les « fonds zombie », comme on appelle également ce type de fonds non rentables, sont nombreux. Ces petits fonds détiennent quelque 424 milliards d’euros, contre 179 milliards d’euros aux États-Unis. Si l’on en croit l’enquête, les fonds européens équivalent en moyenne à 245 millions, contre 1,6 milliards d’euros pour leurs homologues américains. 

Pression sur les gestionnaires de fonds
Le chercheur Chris Councellor identifie la cause du développement des tensions commerciales dans les modèles économiques des gestionnaires de fonds. « Les nouveaux fonds constituent un gagne-pain, ce qui engendre une pression énorme à lancer de nouveaux produits. 

Il est toutefois bien plus difficile de clôturer des fonds comportant des actifs inférieurs à la moyenne. Le problème vient du fait que de gros montants des investisseurs sont immobilisés dans des fonds qui sont en définitive trop chers à gérer et n’attirent visiblement pas l’attention de la haute direction », explique le chercheur au quotidien britannique.

Selon les données, Vanguard Russell affiche un taux de réussite de 90 % quand il s’agit de lever plus de 100 millions d’euros. C’est BlackRock qui, durant la période à laquelle l’enquête a été réalisée, a injecté le plus gros patrimoine dans de nouveaux fonds.
 

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