Wall Street
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L’incertitude quant à l’impact économique du coronavirus justifie-t-elle ou non la vente d’actions ? Oui, déclarent les analystes de JP Morgan, car on n’est jamais trop prudent. Non, estime Robeco, car il est encore trop tôt pour prendre une décision aussi radicale. 

Les analystes Nikolaos Panigirtzoglu, Marko Kolanovic et John Norman conseillent aux clients de JP Morgan de réduire la part des actions. Bien que la banque d’investissement continue à investir plus que la moyenne dans les actions, c’est ce qu’elle fait elle-même dans son portefeuille. Dans le même temps, la position surpondérée sera réduite de 7 à 5 %. De plus, la banque réduit de -7 à -5 % sa sous-pondération en obligations d’entreprises.

Les analystes de JP Morgan estiment que le nombre d’infections par le coronavirus augmentera lorsque les usines en Chine rouvriront leurs portes, mais il a été annoncé ce week-end que les entreprises chinoises veulent maintenir leurs usines fermées plus longtemps pour des raisons de santé. Cependant, ce choix n’est pas favorable non plus, estime JP Morgan. En effet, la poursuite de la fermeture des usines affectera l’économie chinoise et, à terme, l’économie mondiale également, car la Chine représente actuellement 16 % du PIB mondial. 

Les analystes Panigirtzoglu, Kolanovic et Norman reconnaissent que les cours des actions se sont redressés la semaine dernière, mais restent prudents et veulent profiter de la reprise pour réduire l’exposition aux actions. D’autres institutions financières, telles que Citigroup et DWS, partagent également cette analyse recommandant la prudence. 

Robeco, pour sa part, partage largement l’analyse suivante, à savoir que bien que le coronavirus puisse contrarier la croissance chinoise et mondiale, la société de fonds adopte des considérations tactiques différentes. Robeco déclare « qu’il faut être suffisamment prudent avec les actifs à risque », mais que cela ne signifie pas pour autant que « nous sommes expressément négatifs à l’égard des actions », selon Jeroen Blokland, responsable de la stratégie multi-actifs. Il donne trois arguments à cela : 

1. Dès qu’une menace d’épidémie est contenue, la reprise (sur les marchés) est rapide. C’est pourquoi Robeco ne voit aucune perturbation majeure de la chaîne d’approvisionnement mondiale. 
2. L’économie mondiale a connu une forte reprise avant l’épidémie de coronavirus, ainsi que le montre l’indice PMI mondial.  
3. Enfin, le Citi Global Economic Surprise Index a évolué positivement et se trouve à son plus haut niveau depuis près de deux ans. Dans le même temps, les perspectives de bénéfices se sont nettement améliorées et sont aujourd’hui même encore meilleures dans les pays émergents qu’aux États-Unis.

Blokland mentionne également la politique de soutien des banques centrales. Les taux d’intérêt à court terme restent bas et les banques centrales achètent à nouveau des actifs. La banque centrale chinoise apporte également un soutien supplémentaire. Robeco affirme donc qu’il n’a aucune raison d’être trop négatif à l’égard des marchés actions. 

Le nombre de décès dans le monde est maintenant passé à un peu plus de 1000, tandis que le nombre de cas de contagion dépasse désormais les 42 000 au niveau mondial. 
 

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