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Si la plupart des gestionnaires d’actifs et des banques privées misent pleinement sur la gestion discrétionnaire, la gestion-conseil présente encore une valeur ajoutée considérable, en particulier dans le segment intermédiaire classique du personal banking.

C’est ce que déclare Marc Danneels (photo), Chief Investment Officer chez Beobank, lors d’un entretien avec Investment Officer.

«Notre modèle est de type purement advisory, basé sur la gestion active. Nous essayons d’être une équipe d’investissement lean and mean, avec une équipe d’environ sept personnes façonnant l’ensemble de la proposition de valeur de la banque en matière d’investissements et de conseil. Cela va de l’élaboration d’une vision macro à la sélection de fonds, en passant par le développement de produits et services et la fourniture de conseils d’investissement adaptés à nos clients. La combinaison d’un large spectre de connaissances au sein de l’équipe, dont les membres apportent leur propre expertise, garantit une approche cohérente et intégrée pour notre modèle d’investissement et de conseil. »

Danneels déclare que le modèle de conseil classique dans lequel opère Beobank est basé sur une allocation stratégique liée à un profil de risque. « Il existe alors deux possibilités, en fonction des souhaits, du comportement et des besoins du client. Soit nous travaillons de manière véritablement individualisée, avec des fonds gérés activement que nous choisissons nous-mêmes et qui sont ajustés mensuellement sur la base des recommandations de notre comité d’investissement.

Nous voulons rencontrer ces clients au moins deux fois par an afin de suivre le portefeuille et de l’ajuster si nécessaire. Soit nous proposons des fonds profilés Beobank Funds pour les clients qui souhaitent se consacrer de manière moins active à leur portefeuille tout en bénéficiant de la même sélection de fonds et des mêmes décisions d’allocation. »

Architecture ouverte

Beobank travaille sur la base d’une architecture ouverte, en collaborant avec un nombre limité de gestionnaires d’actifs. Il ne s’agit cependant pas d’une architecture ouverte ‘complète’. Une dizaine de gestionnaires d’actifs sont sélectionnés pour inclure une sélection de leurs fonds sur la plateforme. « L’architecture ouverte n’a plus rien de spécial, elle est devenue mainstream. Nous voulons nous distinguer par le niveau de connaissance du conseiller, aussi bien concernant le client que les marchés et les gestionnaires d’actifs. Nous y travaillons activement. »

Selon Danneels, cela signifie également qu’il existe des restrictions quant au nombre de partenaires. Ils ne concluent pas plus de dix à quinze partenariats. « Il s’agit principalement de grands partenaires anglo-saxons, car c’est là que nous constatons actuellement le meilleur rapport entre l’univers disponible et la qualité. » 

Paysage belge

Danneels déclare qu’on ne pense pas toujours spontanément à Beobank en matière d’investissements, mais que sa petite structure constitue un avantage. « Nos clients ne viennent pas seulement des quatre grandes banques, mais aussi de banques privées. Ces clients veulent une gestion encore plus personnalisée. Nous constatons en effet un important degré de standardisation dans le secteur, que nous désirons contrebalancer. »

« Notre clientèle est extrêmement diverse et variée, et les clients disposant de 100 000 euros ou davantage se voient également attribuer un Premium Banker. Il peut s’agir de personnes en début de carrière ou de patrimoines plus importants que l’on trouve également dans le private banking. Le modèle auquel les clients ont accès est en grande partie le même, mais cela va bien entendu au-delà des aspects techniques du produit. Cependant, plus les actifs sont importants, plus les services, comme l’accès à la planification successorale, sont larges.

Pour la composition des portefeuilles, ils optent résolument pour la gestion active, à laquelle Danneels et son équipe déclarent encore accorder une grande importance. 

Durabilité

Comme chacun sait, les banques et les gestionnaires d’actifs doivent s’enquérir des préférences des clients en matière de durabilité. Beobank s’y emploie également. « Sur le plan conceptuel, ce qu’il faut faire est clair. La mise en œuvre est bien sûr une autre affaire, surtout si l’intégration doit se produire dans un environnement MiFID II. C’est un véritable défi, tant pour les gestionnaires d’actifs que pour le côté distribution et les fournisseurs de données qui se trouvent entre les deux. »

Beobank affirme cependant y travailler depuis un certain temps déjà, en excluant un certain nombre de secteurs de la sélection de fonds et en faisant donc déjà une sélection ESG. « Nous sommes cependant préparés et nos plateformes de conseil sont également élargies en ce sens. »

A propos de Beobank
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