En Flandre, quatre investisseurs sur dix ne sont pas suffisamment conscients du rendement des habitations de leur portefeuille. Pire encore : la moitié d’entre eux n’ont pas de vision tournée vers l’avenir pour leur immobilier. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée récemment par Dewaele Vastgoedgroep.
Lorsqu’il s’agit d’investir son épargne, le Flamand se rend facilement chez un gestionnaire de patrimoine, mais un tiers des propriétaires immobiliers gèrent leurs biens sans conseil professionnel.
C’est ce que montre une analyse du marché approfondie réalisée par Dewaele Vastgoedgroep auprès de 350 investisseurs immobiliers. L’expert en immobilier est depuis peu le premier agent immobilier de notre pays à avoir lancé un rapport de conseil individuel (autrement dit, une analyse professionnelle de l’immobilier) dans lequel il examine les portefeuilles immobiliers dans les moindres détails et conseille sur la manière dont le portefeuille peut produire un meilleur rendement.
Selon les notaires, l’année dernière a été l’année la plus active sur le marché immobilier belge, avec près de 9 % de transactions immobilières de plus qu’en 2018. En outre, le nombre de Belges ayant une seconde propriété augmente d’année en année. Selon les chiffres du SPF Finances, il a même augmenté d’un tiers entre 2013 et 2018. Concrètement, sur un total de 5,93 millions de Belges propriétaires d’une habitation, 1,38 million de Belges possèdent aujourd’hui une habitation supplémentaire en plus de celle qu’ils occupent - comme un appartement à louer. Et bien que la crise du coronavirus ait immobilisé le marché immobilier pendant deux mois, le secteur a connu un excellent redémarrage, avec un important mouvement de rattrapage actuel.
« Cela reste un énorme cliché, mais le Belge continue de considérer l’immobilier comme un excellent investissement. Nous cherchons tous des moyens de rentabiliser notre épargne. L’année 2019 a été un grand cru dans le domaine de l’immobilier. Les faibles taux d’intérêt, en particulier, continuent d’attirer les investisseurs immobiliers et cela ne changera pas de sitôt, car la crise actuelle nous a montré une fois de plus que l’immobilier est un produit d’investissement stable. Et cela ne changera certainement pas dans les années à venir, surtout maintenant que le spectre des taux d’intérêt négatifs commence à apparaître », déclare Filip Dewaele, CEO de Dewaele Vastgoedgroep.
Points d’achoppement
Mais malgré ce groupe croissant d’investisseurs immobiliers, nombre d’entre eux sont à peine au courant de l’état de leurs biens. Par exemple, 38 % (soit quatre investisseurs immobiliers sur dix) ne connaissent pas la valeur actuelle et l’état technique de leurs biens immobiliers ou le montant approprié du loyer pour leurs biens de location.
Pire encore : près de la moitié des investisseurs immobiliers n’ont pas une vision claire de l’avenir de leur portefeuille immobilier. Chez Dewaele Vastgoedgroep, on remarque aussi souvent que de nombreux Flamands ne sont pas informés concernant la législation immobilière ou les droits de succession extrêmement élevés qu’il faut souvent payer, comme un héritier qui doit soudain payer des milliers d’euros lorsqu’il hérite d’une ou plusieurs habitations. L’étude montre que non seulement 32 % d’entre eux acquièrent leur portefeuille par le biais d’une succession ou d’une donation, mais qu’en outre, quelque 26 % rencontrent parfois des problèmes relatifs aux droits de succession. L’étude immobilière confirme également que les investisseurs immobiliers suivent leur intuition lorsqu’ils achètent des biens immobiliers. La région ou l’emplacement constitue le critère numéro un dans le choix d’un bien d’investissement. Le critère suivant est le prix et, ensuite seulement, l’opportunité.
Et, tout aussi remarquable : à peine un sur cinq tient compte du fait que sa maison ou son appartement peut devenir vacant s’il ne parvient pas à trouver de locataire, et seulement six sur dix pensent aux coûts d’entretien. Toutefois, cinq investisseurs/propriétaires sur dix sont conscients de la nécessité d’agir.