Investment Officer inaugure une nouvelle rubrique : une revue hebdomadaire des principales actualités macro-économiques et d’investissement de la semaine précédente.
Des caisses bien remplies
Si l’on en croit les chiffres du SPF Finances, la taxe boursière imposée aux investisseurs a rapporté 289,8 millions d’euros dans les caisses du Trésor public en 2017. Une taxe qui, en 2016, avait entraîné une chute vertigineuse du négoce d’actions, que la suppression de la taxe de spéculation avait ensuite ranimé. La hausse des cours des actions a alimenté les caisses de l’État dans la mesure où le pourcentage de taxe boursière est calculé sur le comportement de vente et d’achat. Enfin, les transactions via courtiers étrangers doivent elles aussi rapporter de l’argent. La taxe sur les opérations boursières exécutées à l’étranger fait encore toutefois l’objet d’une procédure juridique, car elle serait en contradiction avec la Constitution et les réglementations européennes.
Conseils robotisés
BNP Paribas Fortis lancera, probablement cette année encore, les investissements assistés par ordinateur. C’est ce qu’ont indiqué certaines sources au journal financier De Tijd. La banque ne souhaite toutefois pas confirmer l’information. Les robots-conseillers sont capables de composer un portefeuille à l’aide d’un profil d’investisseur et de préférences d’investissement. Le prototype se décline aussi en une version totalement discrétionnaire, selon laquelle le conseiller en chair et en os ne joue plus qu’un rôle secondaire, ainsi qu’en un modèle hybride, avec lequel le client bénéficie encore des conseils de sa banque pour opérer ses choix.
Fonds d’infrastructure
Le gouvernement fédéral, la compagnie d’assurances AG et le gestionnaire de la tirelire nucléaire Synatom lancent un fonds d’infrastructures d’une valeur de 150 millions d’euros. La nouvelle, révélée par des sources externes, a été communiquée par le journal De Tijd et confirmée par le ministre fédéral des Finances Johan Van Overtveldt (N-VA). Les initiateurs du fonds ont déposé chacun 50 millions d’euros sur la table, mais le fonds est également ouvert à d’autres investisseurs. Les projets d’infrastructure tels que tunnels, prisons, parcs énergétiques et institutions sanitaires entrent en ligne de compte.
Binckbank : épargner à l’étranger
Dans le courant de cette année, les Belges auront l’occasion d’épargner, par l’entremise du courtier en ligne Binckbank, dans des banques à l’étranger qui leur offrent de meilleurs rendements et acceptent des échéances plus brèves. Aux Pays-Bas, cette opportunité est entrée en vigueur cette semaine, signale le journal néerlandais het Financieele Dagblad. L’online broker est le premier intermédiaire entre les épargnants et les banques étrangères. Les clients néerlandais peuvent désormais placer leur épargne à l’Euram Bank autrichienne et la J&T Banka tchèque.
Obligations à impact social
Les partis flamands de la majorité sont parvenus à un accord sur l’émission d’obligations à impact social. La raison en est que les projets innovants dans le secteur du bien-être sont souvent étouffés dans l’œuf par manque de budget, les gouvernements n’étant souvent pas disposés à supporter le risque. Quarante obligations de ce type ont déjà été émises à travers le monde. L’État ne verse de rendement que si le projet aboutit. Plusieurs partis se sont montrés intéressés par cette initiative. Le cadre législatif sera bientôt discuté au parlement flamand.
KBC : sessions WhatsApp avec votre conseiller
En l’espace d’une semaine, KBC a effectué 492 conversations uniques avec des clients par le biais du service de messagerie WhatsApp. Les clients peuvent entrer en contact avec KBC en composant le numéro 09 331 78 16. Selon la banque, le lancement du conseil électronique en live a remporté un franc succès.
Une brique dans le portefeuille
La Belgique est l’un des rares pays dans lequel l’immobilier rapporte plus que les actions sur le long terme et ce, depuis 1900. C’est ce qu’il ressort d’une étude annuelle du Credit Suisse sur les rendements à long terme d’actifs. Seules les actions autrichiennes et italiennes ont enregistré des taux encore plus bas sur la même période. Les investisseurs fortunés se tournent à nouveau de plus en plus vers l’immobilier en raison des nouveaux impôts sur les investissements et du renforcement de la réglementation.