Tour d’horizon des principales actualités macroéconomiques et en matière d’investissements de la semaine écoulée.
ING emploie un millier de personnes pour le transfert des clients de Record Bank
ING Belgique commence la semaine prochaine l’intégration de sa filiale Record Bank. Cette opération se déroulera par phases. Du 5 mai jusqu’à l’été, 100 000 clients seront transférés chaque week-end, pour un total de 600 000 clients. Dès le lundi 30 avril, le nom de record Bank n’existera plus ; la fusion juridique sera alors un fait.
D’après Vanessa Zwaelens, porte-parole d’ING Belgique, 200 personnes travaillent chaque week-end au transfert et un millier de collaborateurs sont impliqués au total. La première agence à être intégralement transférée le sera au cours du week-end prolongé du 1er mai.
Depuis que le plan de restructuration a été rendu public, ING est engagée dans un divorce difficile avec des banquiers indépendants de Record Bank. Selon De Tijd, ceux-ci accusent la banque de vouloir accélérer l’opération. Les banquiers craignent qu’ING ait l’intention de subtiliser les meilleurs dossiers de leur portefeuille de clients. BZB-Fedafin, l’association professionnelle des banquiers indépendants, a adressé une mise en demeure à la banque. ING nie vouloir accélérer le déménagement.
L’assureur Lloyd’s of London recrute à Bruxelles
Lloyd’s Brussels, filiale du Lloyd’s of London, le plus important marché de l’assurance au monde, a annoncé le recrutement de quarante nouveaux employés, principalement dans des fonctions financières.
L’agence bruxelloise a ouvert fin mars, l’assureur souhaitant s’assurer de conserver ses droits de passeport y compris après le Brexit. Ces droits sont indispensables pour continuer à vendre des services au sein de l’Union européenne. 19 filiales européennes sont dirigées depuis Bruxelles. Le Lloyd’s est un lieu de rencontre incontournable pour les acteurs de l’offre et la demande en matière d’assurances et est soumis au contrôle de la Banque nationale.
Concertation sociale difficile chez KBC concernant la flexibilité du travail
La concertation entre les organisations syndicales et la direction de KBC autour de la flexibilité du travail n’avance pas, selon De Tijd. En raison de la numérisation, la direction souhaite incorporer une marge de manœuvre suffisante dans les accords sociaux. D’après la banque, des changements organisationnels doivent être possibles car la numérisation transforme rapidement le secteur bancaire. Les organisations syndicales, quant à elles, souhaitent des accords fermes, et ni elles, ni la banque ne veulent s’exprimer au sujet des négociations.
Le désaccord concernant la flexibilité du travail a éclipsé les négociations autour des conventions collectives de travail, reportées à une période ultérieure de l’année.
En décembre, Belfius a conclu une CCT comportant des accords impliquant davantage de télétravail. Il n’existe aucune CCT garantissant la sécurité de l’emploi, mais bien une intention, de la part de la direction, de ne procéder à aucun licenciement collectif d’ici 2020. Chez BNP Paribas, les négociations sociales sont prévues pour l’automne, et chez ING Belgique, les CCT concernant la restructuration ont été signées en mars de l’année dernière. Elles impliquent qu’un emploi sur 3 disparaîtra d’ici 2021.
Nombre record de plaintes pour l’Ombudsman des Assurances
L’année passée, l’Ombudsman des Assurances a reçu 6 120 questions et réclamations, un chiffre record et une augmentation de 9 pour cent par rapport à l’année précédente. La plupart de ces plaintes (87 pour cent d’entre elles environ) sont adressées à l’encontre de compagnies d’assurance. La grande majorité d’entre elles concernent des assurances auto et assurances-vie faisant office de garanties locatives.
La directive Mifid II complique l’entrée en bourse des PME
La bourse de Bruxelles ne parvient pas à attirer de nouvelles entreprises, à l’inverse d’autres bourses dans le monde, indique De Standaard. Selon Dirk Meeuws, managing partner chez Allen & Overy, ceci est dû au grand nombre de petites et moyennes entreprises en Belgique et à la directive Mifid II, à cause de laquelle il est devenu plus difficile de proposer des actions individuelles à des particuliers et clients de banques privées. Le suivi des fonds boursiers de taille plus réduite est également, selon lui, compliqué par Mifid II.
Les administrateurs de Belfius en colère suite au refus de leur augmentation
La direction de Belfius est en colère car le gouvernement a refusé d’augmenter de dix pour cent leur rémunération. Le gouvernement ne voit « pas de nécessité urgente » à modifier leur salaire à court terme et, selon lui, il manque en outre une base sociale à cet égard.
L’administratrice externe Lutgart Van den Berghe affirme, dans De Standaard, n’avoir rien de positif à dire au sujet de la manière dont le gouvernement a traité cette affaire. Elle déplore le fait que cela ait pu donner l’impression que les administrateurs essaient de s’enrichir. « La société semble penser que nous nous garnissons les poches et que nous faisons du copinage. C’est un réel manque de respect et de reconnaissance vis-à-vis de notre investissement. »
En 2012, les administrateurs de Belfius avaient permis une réduction de dix pour cent par solidarité avec le personnel qui a vu son salaire diminuer suite à la disparition de la banque Dexia.