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Présentation des principales actualités macroéconomiques et en matière d’investissements de la semaine écoulée.

 

La taxe sur les comptes-titres devant la Cour constitutionnelle

La taxe sur les comptes-titres entrée en vigueur cette semaine est discriminatoire, déclare maître Anton van Zantbeek au quotidien De Tijd. C’est la raison qu’il invoque pour introduire une requête visant à supprimer ce nouvel impôt auprès de la Cour constitutionnelle. La fédération des investisseurs flamands envisage elle aussi des poursuites. 

Cette mesure fiscale impose désormais aux personnes physiques titulaires d’un compte-titres porteur d’au moins 500 000 euros une imposition de 0,15 % sur la valeur du compte. 

Anton Vanzantbeek épingle 4 formes de discrimination : le fait que certains produits sont imposables et d’autres pas ; l’inégalité de traitement entre un compte-titres et des titres nominatifs ; l’inégalité de traitement entre les investissements mobiliers et immobiliers et enfin, le fait que les personnes physiques soient imposées et pas les personnes morales. Selon l’avocat, la nouvelle taxe constitue également une entrave à la circulation des capitaux, en raison des lourdes contraintes administratives qu’elle entraîne.

 

L’atout Brexit

La chambre de compensation Euroclear déménage de Londres à Bruxelles. Cette migration est non seulement perçue comme une préparation au Brexit, mais constitue surtout une étape symbolique : la plupart des départements d’Euroclear sont déjà basés à Bruxelles. La Belgique semble pour l’instant tirer profit du Brexit et est considérée comme un nouvel emplacement clé pour les spécialistes des infrastructures financières. Plusieurs autres institutions financières, dont la britannique Lloyd’s, l’australienne QBE et la japonaise MS Amlin, ont déjà annoncé leur installation à Bruxelles suite au Brexit. Le déménagement d’Euroclear est avant tout une opération juridique : les emplois à Londres sont maintenus pour l’instant.

 

Arsenal nucléaire

Les banques belges ont prêté 10 % de plus qu’en 2017 à l’industrie d’armement nucléaire. C’est ce qu’on peut lire dans le rapport international Don’t Bank on the bomb de l’organisation de lutte pour la paix Pax. KBC a investi indirectement, via le groupe britannique Serco, 117 millions d’euros dans le développement d’armes nucléaires en quatre ans. D’autres banques telles que BNP Paribas Fortis, ING et la Deutsche Bank figurent sur la liste noire de Pax. Le rapport désigne Blackrock, Capital Group et Vanguard comme les principales les banques d’affaires qui investissent dans l’armement nucléaire, à concurrence d’environ 89 milliards de dollars américains au total.

 

Investir dans des dents saines

De plus en plus de chaînes étrangères de cabinets dentaires s’implantent sur le marché belge, indique le quotidien De Tijd. La firme néerlandaise DentConnect a déjà recruté douze cabinets dans notre pays et la chaîne suisse Collosseum Dental suivra dans le courant de cette année. À l’heure actuelle, moins de 5 % des dentistes de Belgique travaillent au sein d’un cabinet collectif, mais leur nombre se multiplie rapidement. Les cabinets permettent de réduire les coûts liés à gestion administrative et du personnel ainsi que les frais d’achat d’appareils, et constituent de ce fait un modèle de croissance intéressant qui attire l’attention des investisseurs. Selon un expert du secteur, les cabinets dentaires pourraient rapporter gros. Le fonds d’investissement Bencis affichait un chiffre de 16 millions d’euros en 2011, contre 200 millions cinq ans plus tard.

 

Pas de prêts pour les diamantaires

Ari Epstein, administrateur délégué de l’organisation professionnelle des diamantaires anversois, appelle le secteur financier à se montrer plus souple à l’égard du marché du diamant en crise. Depuis que KBC s’est retirée du négoce de diamants, le secteur éprouve des difficultés à obtenir des prêts. Les banques craignent la volatilité et les risques liés au commerce des pierres précieuses. Selon Ari Epstein, les entreprises souhaitant s’implanter sur le marché belges et les starters ne parviennent pas à ouvrir un compte bancaire et à obtenir un prêt. Dans la mesure où le diamant forme le quatrième produit d’export le plus important en Belgique, le diamantaire estime que les banques belges doivent prendre leurs responsabilités pour dégager une solution durable avec le secteur.

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