Aperçu des principales actualités macro-économiques et des investissements de la semaine passée.
Une parade
Certains semblent avoir trouvé la parade pour contourner la taxe sur les comptes-titres comportant au moins 500 000 euros. Tout comme les fonds d’actions nominatifs, les fonds d’investissement et les obligations en nom propre échappent à la nouvelle imposition. Le nombre d’investisseurs qui font passer ces investissements au nominatif reste toutefois limité, selon les grandes banques. C’est ce qui ressort d’un sondage mené par le quotidien De Tijd auprès de banques et de gestionnaires patrimoniaux. Belfius et KBC n’ont enregistré qu’un volume minime de conversions. ING n’a, quant à elle, encore procédé à aucune transposition au nominatif. D’autres parties qui souhaitent conserver l’anonymat déclarent que le nombre de ces opérations se compte sur les doigts de la main. C’est que la construction fiscalement avantageuse présente aussi des inconvénients : les banques ne sont plus en mesure d’opérer des services financiers tels que les paiements de coupons. Les titres nominatifs sont également moins facilement négociables et rendent la planification de succession plus complexe. Plusieurs spécialistes constatent par ailleurs que le fisc belge dispose d’une vue sur les fonds nominatifs étrangers, l’investisseur perdant de ce fait son anonymat.
Investir dans la Blockchain
Les perspectives de croissance du logbook digital Blockchain sont colossales, indique le site web financier néerlandais iex.nl. Des bureaux d’études renommés tels que MarketsandMarkets, Market Reseach Future et Business Wire lui prédisent une croissance annuelle de 51 à 79 % pour les années à venir. Pour le monde financier, la Blockchain c’est l’avenir. Le système permet une accélération ainsi qu’une efficacité et une fiabilité accrues des transactions.
Belfius en bourse ?
Vendredi prochain, le gouvernement en cabinet restreint se prononcera sur l’entrée en bourse de Belfius. Le dossier Arco reste un obstacle : les coopérants attendent toujours leur argent depuis l’effondrement de Dexia. Mais selon l’Europe, la solution dégagée par le gouvernement Michel aurait droit à une aide de l’État. Les coopérants recevraient une compensation s’ils mettent fin à toute poursuite judiciaire. Le CD&V fait valoir que l’entrée en bourse de la banque ne se fraiera un chemin qu’à condition que l’on trouve une solution à ce dossier. Une autre solution avancée préconise que le syndicat chrétien CSC, dont Arco constituait la branche financière, mette de l’argent sur la table. L’organisation ne veut s’acquitter que 30 000 millions, alors que
600 000 millions sont nécessaires pour rembourser aux coopérants les 40 % de leurs mises que le gouvernement leur a promis, indique De Tijd.
Baisse de la taxe sur les dividendes des actions françaises
Le parlement de l’Hexagone a décidé de ramener l’impôt à la source sur les dividendes français de 30 à 12,8 %. Les investisseurs belges pouvaient jusqu’à présent récupérer la moitié de l’impôt à la source via une formulation spéciale, mais ce n’est désormais plus possible. Comme il faudra encore attendre un certain temps avant l’entrée en vigueur de cette mesure, il s’agit pour l’heure d’attendre un taux plus bas. Le fisc lui-même profite du régime : la baisse des impôts français fait grimper le dividende imposable en Belgique.
Le crowdlending gagne en popularité
L’an dernier, les plateformes belges de financement participatif ont récolté près de
22 millions d’euros pour 79 projets, soit deux fois plus qu’en 2016, si l’on en croit une analyse de Trends Business Information. Le marché du crowdfunding via une participation au capital perd du terrain au profit du crowdlending, basé sur les prêts participatifs. Look&Fin, le leader du marché belge du crowdfunding, a réalisé l’an dernier 46 transactions avec des entreprises belges pour une valeur de 15,2 millions d’euros. L’initiative Bolero crowdfunding de KBC évolue elle aussi vers le crowdlending et mise sur les investisseurs boursiers via l’execution-only-platform Bolero. Selon la plateforme, il s’agit de personnes disposées à prendre davantage de risques en échange de la perspective d’un rendement plus élevé.