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Saxo Bank prévoit d’exercer ses activités en Belgique, aux Pays-Bas, en France et en Italie via sa licence bancaire danoise existante. La fusion juridique des différentes entités entraîne le départ de Saskia Klep en tant que CEO de Saxo Pays-Bas. La banque centrale néerlandaise doit encore approuver la fusion.

Les activités de Saxo aux Pays-Bas et en Belgique sont aujourd’hui toujours effectuées sous la licence bancaire néerlandaise obtenue par le courtier en ligne danois après l’acquisition de BinckBank en 2018.

Dans ses communiqués de presse, Saxo évoque des « changements minimes pour les clients de Saxo aux Pays-Bas et en Belgique ». Les numéros de compte existants dans ces pays ne changeront pas, mais les clients réaliseront désormais leurs opérations bancaires directement auprès de la société mère danoise, Saxo Bank A/S. Cela signifie notamment que les dépôts des clients jusqu’à cent mille euros seront couverts par le système danois de garantie des dépôts. Ce système est d’ailleurs basé sur la même réglementation européenne que le système néerlandais.

L’objectif de la fusion juridique est de simplifier la structure organisationnelle du groupe Saxo, indique la société. L’ensemble des activités en Europe centrale (c’est-à-dire dans les pays mentionnés) seront placées sous la responsabilité de Vincent Germyns, l’administrateur déjà à la tête de BinckBank au moment de son acquisition par Saxo. Saskia Klep, l’actuelle CEO de Saxo Netherlands, quittera la banque lorsque la fusion sera finalisée, en principe le 1er juillet prochain.

Rôle principal

Pour BinckBank (un nom que Saxo a cessé d’utiliser il y a quelques années), l’expiration de la licence bancaire néerlandaise marque la rupture des derniers liens avec les origines néerlandaises de l’entreprise de courtage. De Nederlandsche Bank (DNB) et l’Autoriteit Financiële Markten (AFM) continueront de superviser les opérations bancaires, tout comme la Banque Nationale de Belgique (BNB) et l’Autorité des services et marchés financiers (FSMA) le feront en Belgique, mais c’est l’autorité de surveillance financière danoise (DFSA) qui assumera le rôle principal dans la supervision.

Le rapport annuel publié début mars évoque une année difficile pour BinckBank. Le nombre de transactions effectuées par les clients investisseurs a chuté de 27 % par rapport à 2022, entraînant une baisse de 24 % des revenus provenant des frais et commissions, qui s’établissent à 70 millions d’euros. Le résultat d’exploitation et le bénéfice net sont en revanche restés relativement stables, en premier lieu grâce à la réduction des coûts de personnel. BinckBank employait 292 équivalents temps plein (ETP) en 2023, contre 351 en 2022. En outre, les coûts liés à l’emploi temporaire et à l’informatique ont diminué : la migration vers les plateformes de Saxo Bank a été pratiquement finalisée en 2023.

Amende de l’AFM

Cette migration, tout comme d’autres problèmes d’intégration liés à l’acquisition de BinckBank par Saxo, forme toujours une épine dans le pied de la direction. Le rapport annuel indique que l’AFM prévoit d’imposer des amendes administratives pour les problèmes survenus pendant la période où les clients de détail ont dû changer de plateforme. On ne connaît pas encore le montant de l’amende ni la date exacte à laquelle elle sera imposée.

Ces problèmes techniques sont également au cœur d’actions en justice intentée par les clients à BinckBank/Saxo. Fin 2023, BinckBank a constitué une provision de 9,8 millions d’euros à cette fin. Le rapport annuel indique que ce montant « est une estimation de la perte potentielle pour BinckBank résultant de procédures judiciaires à son encontre ».

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