Le gestionnaire d’actifs Schroders prévoit concrètement d’élargir sa gamme de fonds de capital-investissement et de capital-risque aux clients Wealth.
Pour les investisseurs privés, il n’est bien souvent pas possible de financer des projets à long terme. « Le législateur met à juste titre l’accent sur la protection de l’investisseur privé, ce qui se traduit par une réglementation stricte et des exigences de transparence rigoureuses pour les fonds UCITS. Par conséquent, de très nombreux projets d’envergure n’entrent pas dans le cadre classique des fonds d’investissement ordinaires, qui reposent sur une liquidité élevée et un prix transparent. Cependant, une forte demande émane également des particuliers pour financer ce type de projets », indique Wim Nagler, directeur des ventes Belgique et Luxembourg chez Schroders. Il donne l’exemple d’un parc solaire.
« Il s’agit d’un investissement crucial pour la transition vers un monde durable. Cependant, les parcs solaires ne sont pas des investissements liquides – on ne négocie pas un parc solaire tous les jours – et la tarification est donc aussi moins transparente. Par conséquent, ces investissements sont presque exclusivement le domaine des investisseurs institutionnels, alors qu’il existe une importante montagne d’épargne qui pourrait également être utilisée pour financer de tels projets. »
Segment Wealth
Chez Schroders, on constate une demande croissante de la part de clients private banking et du segment Wealth pour des produits comblant le fossé entre l’offre entièrement liquide et le marché des investissements résolument axés sur le long terme. En conséquence, le gestionnaire d’actifs prévoit concrètement de se concentrer davantage sur l’offre de capital-investissement et de capital-risque pour le segment Wealth. Cela devrait donner aux clients du segment Wealth la possibilité d’investir, par exemple, dans de jeunes entreprises technologiques non cotées, des PME ou de grands projets d’infrastructure. « Il est tout de même un peu dommage que, d’un côté, nous voulions encourager les investisseurs à investir de manière durable à long terme, alors que de l’autre, les réglementations empêchent d’activer l’importante montagne d’épargne à cette fin », déclare Nagler.
Fonds thématiques
Schroders voit un certain nombre d’autres tendances cette année. Par exemple, la durabilité reste un thème clé. D’ici septembre, près de 90 % des fonds du gestionnaire d’actifs seront classés sous l’article 8 ou l’article 9 du nouveau Règlement SFDR. Il s’agit donc de fonds ayant un objectif de durabilité (article 8) ou de véritables fonds d’impact (article 9). En Belgique, Schroders a maintenant obtenu le label de durabilité de Febelfin pour 6 fonds, et d’autres fonds suivront. « En outre, la demande de fonds thématiques reste très forte. Ici également, nous allons lancer un certain nombre de nouveaux fonds », déclare Nagler.