Les objectifs de développement durable déterminent de plus en plus les processus d’investissement des gestionnaires et des fonds durables. Mais à cause de Covid, le développement des SDG a ralenti.
C’est la conclusion d’une étude de M&G. Une étude récente révèle que Covid-19 a considérablement ralenti les progrès mondiaux vers les 17 objectifs de développement durable (SDG) des Nations unies, cinq ans après leur lancement.
Les SDG sont un appel mondial à l’action pour mettre fin à la pauvreté, protéger la planète et faire en sorte que tous les peuples puissent jouir de la paix et de la prospérité d’ici 2030.
Le rapport ”SDG Reckoner” de M&G examine la dernière évaluation des SDG par l’ONU du point de vue de l’impact sur les investisseurs. Le rapport analyse si le monde est sur la bonne voie, en retard ou même en avance sur le calendrier en termes de progrès globaux vers chacun des 17 objectifs, et le rôle que la pandémie COVID-19 a joué pour aider ou entraver ces progrès.
Retard
COVID-19 a eu un certain impact positif sur les progrès de cinq des SDG, notamment l’énergie propre et abordable et les villes et communautés durables. Toutefois, dans 10 des 17 SDG, les progrès ont clairement été ralentis par la pandémie.
Les objectifs socio-économiques, en particulier, sont les plus touchés.
La Financière de l’Echiquier (LFDE) voit les choses sous un autre angle. En effet, pour leur fonds Echiquier Positive Impact Europe, ils ont identifié trois types d’impact qu’ils considèrent comme des moteurs de performance : l’impact direct, l’impact indirect et l’impact caché.
Les segments «impact direct» et «impact indirect» sont principalement investis dans des entreprises à croissance visible ou cyclique, dont l’impact est déterminant en termes de chiffre d’affaires. Inversement, le segment «Hidden Impact» comprend les actions dont la croissance est plus exposée au cycle économique, mais pour lesquelles les SDG peuvent accélérer la croissance des ventes, augmentant ainsi la valorisation boursière.
Trop tôt
La pandémie de coronavirus continue d’affecter nos vies et l’économie, sans réelle perspective de fin tant qu’il n’y aura pas de vaccin. Il est donc encore trop tôt pour se faire une idée précise du monde après Covid-19», déclare LFDE dans un récent rapport. Néanmoins, un certain nombre de tendances se dessinent.
Parts de croissance ci-dessus
Tout d’abord, les taux d’intérêt devraient rester bas pendant une longue période grâce à une politique monétaire accommodante, favorable aux actions de croissance (actuellement environ 85 % du portefeuille) et défavorable au secteur bancaire, auquel le Fonds n’est pas exposé. Les coûts des soins de santé devraient augmenter, ce qui est un facteur positif pour le fonds, qui est investi dans le secteur des soins de santé (19 % du fonds).
Un autre phénomène notable est l’accélération de la numérisation de l’économie, qui devrait profiter à Echiquier Positive Impact Europe, dont 8 % sont investis dans le secteur du cloud.
Enfin, LFDE est «convaincu que la transition climatique sera au cœur des actions des gouvernements et des individus, c’est pourquoi 28% du portefeuille est investi dans la mobilité durable, la rénovation et l’énergie propre, et est donc exposé au Green Deal européen».
Depuis le début de l’année 2020, Echiquier Positive Impact Europe a bien progressé malgré la faiblesse généralisée des marchés boursiers, avec une performance de 8,5% depuis le début de l’année, vs -12,7% pour son indice de référence, le MSCI Europe NR (+8,7% de performance annualisée depuis création vs 8,1% pour l’indice).