
Les holdings (belges), qui cotent souvent avec une décote par rapport à leur valeur intrinsèque, constituent des alternatives de choix aux fonds gérés activement car elles ont un coût de gestion de seulement 0,5 %. Quant aux actions sans composante de croissance, elles ne sont pas des investissements intéressants.
C’est ce que déclare Stefaan Casteleyn (photo), l’un des trois associés belges de la société néerlandaise 1Vermogensbeheer. Fondée en 2015, celle-ci est donc un acteur encore relativement jeune. Casteleyn ne communique pas le montant des actifs sous gestion, mais déclare qu’ils ont augmenté de 30 % en un an.
Trois associés belges ont rejoint la société en 2018, dont Casteleyn, qui a une longue expérience de la gestion d’actifs en Belgique et a travaillé notamment chez l’ex-Banque Corluy (rachetée par ABN Amro), chez UBS ainsi que chez Merit Capital. Selon ses propres termes, il est ‘un véritable homme d’actions’, c’est pourquoi les obligations ne figurent pas au menu de 1Money Management.
Trois segments
1Money Management effectue une sélection bottom-up d’actions principalement belges et néerlandaises, et investit exclusivement en lignes directes pour ses clients. « On pourrait dire que nous faisons de la gestion d’actifs artisanale.
Cela me rappelle un peu ma période chez Corluy. Nous ne sommes pas des investisseurs purement ‘value’, mais appliquons une approche GARP (growth at a reasonable price). En fin de compte, il faut bien une composante de croissance dans un investissement en actions. »
Le premier segment est celui des actions belgo-néerlandaises, principalement les moyennes capitalisations, avec des actions telles que D’Ieteren, Tubize et CFE.
Le deuxième segment est celui des holdings internationales belges, que 1Mogensbeheer affectionne particulièrement parce qu’elles sont magnifiquement gérées avec de faibles coûts de gestion, de seulement 0,5 % en moyenne, ainsi que le montre une étude récente de Degroof Petercam.
On y trouve des noms comme Brederode et Sofina en Belgique, le néerlandais HAL Trust et le suédois Investor AB. « Il est étonnant de constater combien de holdings sont encore cotées avec une décote par rapport à leur valeur intrinsèque, alors qu’elles présentent un excellent profil de croissance », déclare Casteleyn.
Troisièmement, 1Vermogensbeheer investit dans de grandes entreprises internationales sélectionnées sur la base d’une approche sectorielle.
Casteleyn : « Ce sont les actions que l’on ne trouve pas dans les autres segments et qui présentent des caractéristiques uniques. Nous pensons par exemple à Microsoft, Mastercard ou Tencent. »
Profils de risque
Chez 1Money Management, il existe quatre profils de risque pour chaque client. Lorsqu’une action est achetée ou vendue, c’est le cas pour les quatre profils de risque.
Seule la gestion discrétionnaire est pratiquée. Casteleyn est un partisan de la gestion conseil, mais reconnaît qu’elle implique une grande quantité de documentation et nécessite beaucoup de travail.
Pour la gestion discrétionnaire, ils travaillent avec des institutions typiques, comme KBC Securities Services et Binckbank en Belgique, et Theodoor Gilissen aux Pays-Bas.
1Vermogensbeheer applique des frais de gestion pertinents de 1 % sur base annuelle. « Il s’agit d’un système assez simple et clair, facile à expliquer et dont nous ne nous écartons pas. Il implique également très peu d’administration. »
Vision du marché
Casteleyn est actuellement ‘fully invested’ dans les quatre profils. Il se montre très positif concernant les marchés actions : « Grâce aux énormes stimuli monétaires et budgétaires et aux grandes quantités de liquidités, nous nous trouvons actuellement dans la meilleure configuration théoriquement possible. Les plans de Biden pour stimuler l’économie réelle sont aussi certainement utiles.
Beaucoup d’entreprises se portent bien. À la fin du mois de février de l’année dernière, lorsqu’il est devenu évident qu’un ralentissement de la croissance était imminent, nous avons vendu beaucoup de valeurs cycliques et les avons rachetées au début du mois d’avril de l’année dernière, lorsque les énormes mesures de relance sont entrées en vigueur. »
Enfin, Casteleyn n’a pas participé à la rotation vers la croissance suite à la hausse des taux d’intérêt. Il reste un partisan du concept GARP. « Les actions doivent avoir une composante de croissance, et tant que le prix est raisonnable, je ne vois aucune raison de vendre. »