Malgré le malaise qui commence à poindre sur les marchés financiers, les entreprises européennes dépassent encore les attentes des analystes. Ainsi, les bénéfices du premier trimestre devraient afficher une croissance de 1,9 % par rapport à la même période de l’année dernière.
Si l’on exclut le secteur énergétique, les entreprises du Stoxx 600 devraient afficher un bénéfice en hausse de 0,8 % en moyenne. En revanche, leur chiffre d’affaires devrait s’inscrire en baisse de 1,2 % par rapport à la même période de l’année dernière, un chiffre qui atteint même 2,3 % sans le secteur énergétique selon le dernier rapport trimestriel de Thomson Reuters sur le Stoxx 600.
Il ressort également de ce rapport que très peu d’entreprises cotées ont déjà publié leurs résultats trimestriels à ce jour, mais que dans 62,5 % des cas, les prévisions de bénéfice des analystes ont été dépassées. En ce qui concerne le chiffre d’affaires du premier trimestre, toutefois, seules 22,2 % des entreprises ont fait mieux que le consensus.
105 des 600 fonds boursiers suivant le Stoxx 600 publieront leurs résultats au cours de la semaine du 23 avril – de quoi donner aux opérateurs un échantillon plus représentatif de la performance des valeurs de l’indice. En règle générale, sur un trimestre, 54 % des entreprises dépassent les prévisions des analystes.
Aux États-Unis, 78 % des entreprises reprises dans l’indice S&P ont publié des résultats meilleurs que ceux attendus par les analystes au quatrième trimestre 2017. Sur la même période, en Allemagne, les prévisions des entreprises du Dax ont été relevées de près de 30 %.
L’économie planétaire est très robuste, avec une croissance attendue de 3,7 % en 2018. Aux États-Unis, les analystes tablent sur une augmentation annuelle de 19,5 % des bénéfices ; pour le Stoxx 600, la hausse attendue est de 8,4 %. Ces chiffres montrent également que la croissance économique et celle des bénéfices vont bientôt culminer, ou l’ont déjà fait.
Les spécialistes de l’allocation d’actifs anticipent la décrue qui suivra en réduisant leur exposition aux actions et en prenant des positions neutres. En effet, la Réserve fédérale américaine devrait relever ses taux directeurs, tandis que la BCE va prochainement (en octobre, probablement) mettre un terme à son programme d’achats obligataires.
Les marchés prennent aussi ombrage des mesures commerciales du gouvernement américain. À ce propos, les analyses divergent : si certains sont d’avis que la situation va s’arranger, d’autres craignent une véritable guerre commerciale (entre les États-Unis et la Chine).
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