Dans le cadre du lancement de son nouveau fonds, deux premiers investissements viennent d’être annoncés.
TheClubDeal rassemble depuis 2015 des familles fortunées belges, qui investissent collectivement dans des entreprises locales de taille moyenne qui disposent de perspectives de croissance attractive. « Nous avons lancé notre premier fonds en 2015.
Dans ce cadre, nous avons réalisé une dizaine d’investissements dans des sociétés belges, dans le but premier de renforcer l’ancrage local et de leur ouvrir des perspectives de croissance à l’international », souligne Jean-Marc Legrand (CEO de TheClubDeal).
Pas question toutefois d’investir à tort et à travers, la stratégie visant de manière ciblée des acteurs dans trois domaines : les sciences de la vie, le Smart Living et la technologie. « Nous avons la chance d’être entouré par des personnes disposant d’une grande expérience sur leur secteur. Ces trois segments constituent les points forts du tissu entrepreneurial belge, et sont également les plus actifs en bourse de Bruxelles ».
Le portefeuille (d’une taille d’environ 100 millions d’euros) comporte ainsi des groupes d’hébergement touristique ou d’accompagnement des anciens tels que Yust ou Vivalto Home, des start-up technologiques comme Trigrr ou encore des acteurs sur les soins de santé comme Univercells, Graftys ou BCI Pharma. Ce premier Club est aujourd’hui fermé aux nouveaux investisseurs, et affiche un taux de rendement interne très attractif (supérieur à 20%) sur base d’estimations indépendantes des participations en portefeuille.
Nouveau fonds
Le succès rencontré par ce premier fonds avait poussé TheClubDeal à lancer à la fin 2020 un second fonds (sous le statut Pricaf), afin de pouvoir attirer de nouveaux investisseurs. « A ce jour, 64 investisseurs privés nous ont fait confiance et se sont engagés dans la redynamisation de nos écosystèmes locaux. Notre capital de départ pour ce nouveau fonds a dépassé le niveau de 20 millions d’euros, que nous nous étions fixés pour lancer ce produit ».
Jean-Marc Legrand souligne avoir ainsi pu finaliser deux premières opérations, qui étaient dans l’attente du financement préalable au lancement de la Pricaf. La première figure dans le segment des sciences de la vie, à savoir un nouveau financement avec la société biotech wallonne Univercells, une société spécialisée dans la production de vaccins qui devrait lever des fonds sur la bourse américaine d’ici 2022. « Nous sommes impliqués avec Univercells depuis 2017, et ce groupe fait office de figure de proue pour TheClubDeal ».
La seconde opération est Smartflats, un groupe spécialisé dans le réaménagement des surfaces habitables (souvent inoccupées) dans les artères commerciales des grandes villes. « C’est un projet qui répond parfaitement à nos valeurs, qui vise à développer de nouvelles opportunités d’hébergement ou de modes de vie dans le Benelux », indique Jean-Louis Dubrule (Responsable du pôle Smart Living chez TheClubDeal).
« Ces appartements sont destinés à la location de court terme pour les touristes et business travellers, un segment qui rencontre un succès croissant dans les schémas d’hospitalité court terme. Smartflats dispose de 230 appartements en location et nous envisageons de multiplier la capacité d’accueil par quatre ou cinq durant les prochaines années », notamment en développant l’activité dans de nouvelles villes belges et vers Lille.
Pipeline et sélection
Jean-Marc Legrand souligne avoir un pipeline assez conséquent de projets, avec l’objectif d’investir environ un tiers des moyens financiers durant chacune des trois premières années. « Nous sommes toujours en train de recruter de nouveaux investisseurs, avec le but de fermer le fonds dès que nous atteindrons l’objectif initial et total de 50 millions d’euros.
Le processus de sélection va viser les dossiers qui ont déjà atteint une certaine taille (chiffre d’affaires supérieur à 1 million d’euros). « L’entreprise doit être prête à accueillir un actionnaire actif au niveau du conseil d’administration car nous participons étroitement à la gouvernance de l’entreprise », avec l’ambition d’assurer la transition entre le moment où les entreprises deviennent trop grandes pour être prises en charge principalement par les banques, et sont encore trop petites pour pouvoir solliciter directement aux marchés financiers pour trouver des sources de financement.
« Nous faisons également fonctionner nos carnets d’adresse pour assister le développement international de l’activité ». Il souligne que ces alliances entre le capital de développement privé avec des entrepreneurs audacieux sont une nouvelle forme de responsabilité sociétale du capital et une grande source de contribution au redéploiement de nos régions et ecosystèmes locaux.