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Investir sur les marchés des capitaux comporte des risques. Pourquoi ? En premier lieu, il est possible de ne pas récupérer les sommes investies. Mais d’autres risques existent, et ils se reflètent dans l’évolution du prix d’un placement.

Dans le top 5 de cette semaine, Jeroen Siecker, analyste chez Morningstar, se penche sur la dette souveraine des pays émergents, et sur les risques qui lui sont inévitablement liés. 

La catégorie Morningstar des obligations internationales des marchés émergents regroupe les titres de dette émis par les autorités des pays émergents en devises fortes (dollar américain, euro…) – ce qui pourrait laisser penser que l’investisseur n’est pas exposé au risque de change. Or, ce n’est pas le cas, car l’émetteur peut tout de même subir les fluctuations des taux de change.

Le risque de translation

En effet, même si les titres de dette sont émis dans une devise forte (l’euro par exemple), les revenus du pays (en premier lieu, les impôts levés) sont exprimés en devise locale. Et si la monnaie locale se déprécie fortement, le remboursement de la dette en devise forte devient plus onéreux. C’est ce que l’on appelle le risque de translation.

Volatilité

Un autre risque lié aux marchés émergents réside dans l’évolution des cours de change, parfois bien plus capricieuse que sur des marchés plus mûrs – par exemple en raison du risque politique ou des failles du système juridique.

Malgré tous les risques dont ils font l’objet, les fonds dédiés aux obligations internationales des marchés émergents ont été très prisés : sur la décennie écoulée, pas moins de 45 milliards d’euros ont été investis dans la catégorie.

En termes de rendement corrigé du risque, l’indice de référence TMP de la catégorie affiche un ratio de Sharpe de 1,26 (en dollars). Sur cette base, il atteint la huitième place du classement des indices obligataires mondiaux à l’aune de la performance des dix dernières années.

Le top 5

La deuxième place du top 5 est occupée par le fonds MFS Meridian Emerging Markets Debt, noté Bronze par les analystes de Morningstar. Le gérant de portefeuille principal, Matthew Ryan, a repris la gestion en 1998, après dix années en tant qu’économiste au Trésor américain et au Fonds monétaire international. Depuis 2008, il partage ses fonctions avec Ward Brown, un autre ancien du FMI
Les décisions d’investissement sont prises de manière collégiale, même si Matthew Ryan a le dernier mot. Les deux gérants et trois analystes de crédit se réunissent trois fois par semaine pour discuter du positionnement et des thèses d’investissement du fonds. Les choix suivent une approche top-down, mais s’appuient sur une analyse de crédit bottom-up des instances publiques et entreprises émettrices.

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