Les comptes d’épargne offrent aujourd’hui une rémunération quasi-nulle. L’inflation dépasse largement le taux d’intérêt, rognant l’argent mis de côté. De fait, les épargnants sont doublement pénalisés. Pour obtenir un rendement supérieur à l’inflation, ils doivent prendre des risques importants.
Les investisseurs optent souvent pour des obligations à haut rendement, une catégorie Morningstar dont nous dressons cette semaine le top 5.
Le taux nominal d’un compte épargne ne suffit depuis longtemps plus à compenser la perte de pouvoir d’achat découlant notamment de l’inflation. Pour les épargnants, la situation devient difficile, confie à Investment Officer Jeroen Siecker, analyste chez Morningstar.
Le maintien des taux d’intérêt sous l’inflation et le relèvement des impôts peuvent être considérés comme une double punition pour les épargnants. De fait, les fonds privés sont utilisés pour remplir les caisses de l’État et/ou réduire la dette publique. L’on parle de répression financière.
Prendre des risques
Mais quels risques supplémentaires un épargnant doit-il prendre s’il souhaite investir pour obtenir un rendement réel positif et ne pas être soumis à cette répression financière ?
Les analystes Morningstar ont étudié le rendement à l’échéance au sein des diverses catégories de placements obligataires. Le haut rendement en euros affiche actuellement une rémunération annuelle moyenne de 3,69 %. Les investisseurs optant pour un fonds de cette catégorie doivent toutefois faire des concessions importantes en termes de solvabilité. En effet, la note de crédit moyenne d’un emprunt repris dans un fonds à haut rendement est BB ou inférieure.
Le classement des meilleurs fonds d’investissement en euros dans cette catégorie, sur la base du rendement entre début avril 2018 et fin mars 2019, est dominé par le fonds Janus Henderson Horizon Euro High Yield. Ce dernier investit au minimum 70 % de son actif net dans des obligations d’entreprises notées BB+ ou moins et libellées en euros ou livres sterling. Il peut aussi investir dans des titres à rémunération fixe ou variable d’entreprises ou d’émetteurs publics. En outre, 20 % au maximum de l’actif net peut être investi dans des obligations convertibles.