Wall Street
wall_street.jpg

Les marchés boursiers américains ont connu une décennie de folie, le S&P 500 enregistrant une progression (en euros) de 190 pour cent, et 2019 étant une année record avec un rendement de 28,9 pour cent. C’est la meilleure année depuis le début du marché haussier en mars 2009. 
Le gagnant du marché des actions américain est la plateforme de réseau Netflix, avec une hausse de cours de pas moins de 4000 pour cent en l’espace de dix ans. Apple a également signé une formidable performance, réalisant au cours de la même période un rendement de 868 pour cent pour ses actionnaires. 

Selon les analystes des actions et les économistes, l’explosion des rendements est principalement due aux banques centrales qui ont injecté des liquidités à une très grande échelle dans le marché. On le qualifie toutefois de « marché haussier le plus mal-aimé de tous les temps ». Les investisseurs craignent la fragilité des cours et valorisations élevés car ils sont très dynamisés par les liquidités mises à disposition par les banques centrales et fortement dépendants envers celles-ci. 

Vu les taux d’intérêt très bas, les marchés obligataires se sont également étonnamment bien comportés. Selon les indices Bloomberg Barclays, la zone euro a été la gagnante au cours de la dernière décennie : depuis 2009, les investisseurs en obligations d’État européennes ont obtenu des rendements de 52 pour cent, contre un peu moins de 30 pour cent pour les bons du Trésor américain et près de 22 pour cent pour la dette japonaise. Certains investisseurs qualifient la relance des obligations européennes de « plus grande bulle de l’histoire des marchés financiers ». 
En 2019, les bons du Trésor américain ont fait un peu mieux que les européens : 7 contre 6,8 pour cent. Les spécialistes des obligations estiment que nous nous trouvons à la veille d’un basculement de la politique de taux d’intérêt négatifs. La Suède, par exemple, a commencé à fixer des taux d’intérêt officiels supérieurs à zéro. 

La plateforme visualcapitalist.com présente les gagnants et les perdants de 2019 sur les marchés boursiers américains dans une infographie intéressante : les semi-conducteurs arrivent en tête, suivis des services de crédit et de l’aérospatial/la défense. Les grands gagnants de ces secteurs ont été respectivement AMD avec une hausse de cours de 146 pour cent, Mastercard avec 58 pour cent et Transdigm avec 85 pour cent. 
Les perdants des marchés ont été : le pétrole, les communications sans fil et les banques étrangères. Il est intéressant de noter que le secteur pétrolier risque de perdre la faveur des investisseurs, malgré l’excellent comportement du pétrole américain (WTI), avec une hausse de cours de 36 pour cent. 

Author(s)
Categories
Target Audiences
Access
Limited
Article type
Article
FD Article
No