Une légère surpondération dans les marchés émergents, en mettant l’accent sur l’Asie. Voilà l’une des convictions de Thierry Masset, responsable de l’allocation d’actifs des clients « private banking » d’ING Belgique. Au niveau des actions, l’équipe privilégie toutefois une légère sous-pondération.
Thierry Masset (photo) a déclaré lors d’une interview avec Investment Officer que son équipe n’adopte pas de position régionale tranchée dans le volet des actions.
« Nous sommes légèrement sous-pondérés dans les marchés émergents par rapport aux marchés développés. Cette conviction date déjà d’avant la crise ; nous l’avions adoptée au cours des deuxième et troisième trimestres 2019. La dispersion entre les différentes régions est énorme. Nous nous concentrons sur l’Asie. Les pays asiatiques, en particulier les nations technologiques comme la Chine, la Corée du Sud et Taiwan, ont réagi plus rapidement et plus sévèrement à la crise », explique Thierry Masset.
Secteurs
Thierry Masset : « Au niveau sectoriel, nous sommes positifs vis-à-vis de trois secteurs depuis un certain temps déjà : les soins de santé, les IT et les produits de consommation. L’équipe privilégie nettement les actions de qualité. »
« À la fin d’un cycle économique, mieux vaut selon lui privilégier ces actions, avec un équilibre important et une croissance forte. Avec une entreprise telle qu’Amazon, qui a connu une gigantesque croissance, nous pensons qu’il faut rester prudent. De manière plus générale, la reprise des marchés a été trop rapide et trop soutenue au cours des trois dernières semaines. Il faut être vigilant. »
Fixed income
Dans le volet des taux fixes, l’équipe pratique une allocation globalement neutre. « Avant la crise, nous donnions la préférence aux obligations d’État, en l’occurrence les bons du Trésor américains. Nous étions prudents à l’égard des obligations d’entreprise investment grade. Nous avons récemment racheté des investment grade dans le contexte de la crise, via la vente d’une partie de nos positions en obligations souveraines. Nous avons acheté tant en euros qu’en dollars. Nous nous contentons de spreads plus bas, assortis d’un risque plus faible. »
« En ce qui concerne les obligations à haut rendement, nous restons prudents. Nous sous-pondérons dans ce segment. Avant la crise, nous étions surpondérés en emerging market debt (obligations des pays émergents). Nous avons conservé ces positions sans en acheter davantage. »