Le gestionnaire d’actifs belgo-néerlandais Wealtheon s’installe à Waregem. C’est ce que rapporte De Tijd.
Les associés Naard Broeckaert (photo) et Victor Zwart veulent s’installer dans la région, qui compte de nombreux industriels et familles fortunées, pour y proposer leurs activités. Depuis que Broeckaert a rejoint la capitale il y a deux ans, les actifs sous gestion sont passés à 700 millions d’euros, selon le Time. L’ambition, qui ressort également d’une précédente interview avec Investment Officer, est d’atteindre un milliard d’euros d’actifs sous gestion.
Ce n’est pas pour rien que d’autres gestionnaires d’actifs et banques privées sont également présents à Waregem. Delen Private Bank en est un exemple, et de nombreuses grandes banques y ont également des bureaux spécialisés dans la banque privée.
Wealtheon était auparavant un gestionnaire de croissance, tandis que Torrebos Consult, qui était à l’origine un family office, a plutôt une approche «Value».
Ce bureau ne va certainement pas disparaître», assure Zwart dans une interview accordée à Investment Officer en 2021. Grâce à la fusion avec Torrebos, nous pourrons continuer à nous développer au cours des cinq à dix prochaines années. Atteindre une masse critique d’un milliard d’euros sous gestion semble en effet essentiel. En effet, les exigences réglementaires sont de plus en plus strictes et les coûts juridiques et de conformité ne cessent d’augmenter. Toutefois, nous restons proches de nos clients grâce à une structure flexible», assure M. Zwart.
Poursuite de la consolidation
Selon M. Zwart, il n’y a plus beaucoup de place pour la consolidation sur le marché belge. Il mentionne la récente acquisition de Mercier Vanderlinden par Kempen, mais ailleurs en Europe, par exemple aux Pays-Bas et en Suisse, il estime qu’il y a encore d’autres possibilités de consolidation.
Je pense que les régulateurs préfèrent les grands gestionnaires d’actifs aux petits acteurs, qu’ils peuvent gérer et contrôler plus efficacement. Il y a aussi beaucoup d’associés de gestionnaires d’actifs qui aimeraient prendre leur retraite à 60 ans et laisser leur clientèle d’une manière respectable. On ne commence pas à planifier sa succession à 59 ans, car c’est un processus qui dure des années. Par exemple, il y a encore 2 180 gestionnaires de fortune indépendants en Suisse, où il pourrait encore y avoir une vague de consolidation».
Wealtheon lui-même reste à l’affût et Zwart surveille le marché, tout en soulignant que seul un «partenaire idéal» comme Torrebos pourra être retenu. Je nous vois, par exemple, faire une ou deux autres acquisitions à l’avenir».