
La nouvelle salve de droits de douane instaurée début avril par le gouvernement américain s’est heurtée à la critique des dirigeants de nombreux pays, certains allant jusqu’à affirmer que cette décision sonnait le glas de la mondialisation. Pour moi qui investis depuis plus de quarante ans sur les marchés internationaux, je dirais plutôt que la mondialisation ne fait qu’évoluer.
Un retour en arrière est certes possible : après tout, il semble justifié que le modèle de mondialisation galopante, tel qu’on le connaît depuis le début des années 1970, soit adapté au contexte actuel. D’ailleurs, cela fait déjà un certain temps que les plaques tectoniques du commerce mondial bougent : si nous avons aujourd’hui l’impression de vivre un séisme, la part du commerce dans le PIB mondial stagne en réalité depuis la crise financière de 2007-2009.