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Nordea AM : Changement climatique - de plus en plus de données disponibles pour guider les investisseurs
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Les investisseurs qui s’intéressent au changement climatique sont souvent confrontés à une pénurie de données. Mais les choses évoluent, tant du côté des entreprises que des investisseurs. Pour Marjo Koivisto, co-directrice des investissements responsables chez Nordea, « les mesures climatiques ont désormais du sens, aussi sur le plan économique » – et cela joue en faveur des placements axés sur la thématique.

Quel est l’impact financier du changement climatique sur les entreprises ? Comment mesurer l’effet des mesures prises par ces dernières ? Et quels seront les préjudices financiers pour celles qui ne s’y préparent pas ? Voici autant de questions auxquelles doivent répondre les investisseurs qui entendent tirer parti du changement climatique et des mesures prises pour le contrer.



Depuis l’an 2000, Nordea investit dans la thématique climatique. Grâce aux nombreuses études menées en la matière, ce pionnier du changement climatique possède une quantité croissante de données pertinentes. « Nous disposons notamment de modèles financiers prenant en compte différents scénarios climatiques », explique Marjo Koivisto. Ces modèles se basent sur les dernières conclusions scientifiques, mais aussi sur un corpus croissant de données provenant des entreprises. « Les analyses de risque sont aussi importantes. Nous étudions les opportunités d’investissement et avons pu accumuler des données précieuses sur les risques climatiques au fil des années », affirme-t-elle.

Saisir les opportunités



Disposer de chiffres fiables et de bonne qualité sur le climat et les facteurs ESG permet aux investisseurs de profiter de manière optimale des opportunités qui se présentent, tout en limitant les risques climatiques de leur portefeuille. De plus en plus de données pertinentes sont disponibles grâce à l’amélioration des modèles, mais aussi aux efforts des entreprises et des investisseurs. Ces deux groupes, en effet, ont tout intérêt à disposer de chiffres fiables, qui peuvent les aider à atteindre de meilleurs résultats.



Nordea intègre désormais les critères ESG à tous les niveaux du processus d’investissement, pour améliorer de manière globale les rendements ajustés du risque. Le groupe bancaire possède aussi quelques fonds thématiques spécifiquement dédiés au climat. « Nous ne nous contentons pas d’investir uniquement dans des entreprises qui peuvent faire la différence – nous cherchons aussi celles qui génèrent de l’alpha. » Si certains titres surperforment, c’est parce que les risques et opportunités climatiques ne se reflètent pas encore vraiment dans les cours boursiers, explique la spécialiste des investissements responsables.



Le secteur automobile notamment, en pleine électrification, connaît ainsi une évolution positive. La tendance est plus lente dans d’autres secteurs, et notamment les services aux collectivités, mais elle n’en reste pas bien moins réelle.



Les investisseurs ne pourront bientôt plus ignorer les différents risques climatiques, explique Marjo Koivisto. Tout d’abord, un certain nombre d’entreprises vont subir les conséquences négatives du changement climatique. S’y préparent-elles ? D’autres ne sont pas (encore) prêtes à la transition vers une économie moins gourmande en carbone. « Si les émissions de CO2 sont taxées à l’avenir – et nous pensons que c’est incontournable –, le modèle d’activité de ces entreprises ne sera plus viable. Il s’agira, comme on le dit dans notre secteur, d’»actifs échoués» ». Ce risque concerne surtout les entreprises du secteur pétrolier et gazier.



Nordea met aussi en garde contre les secteurs qui au premier abord, ne semblent pas vulnérables au changement climatique ni aux mesures politiques prises en la matière, mais qui pourraient tout de même bien être affectés. « C’est par exemple le cas du secteur technologique. Ses entreprises utilisent souvent beaucoup d’énergie – pensons par exemple aux systèmes de refroidissement des centres de données. »

Marjo Koivisto van Nordea AM



Favoriser la diffusion des données



Les scénarios climatiques sont difficiles à appliquer pour les investisseurs, car il s’agit d’estimations qui dépendent de facteurs naturels, mais aussi d’une certaine volonté politique. « Et même si les 195 pays s’en tiennent à l’accord de Paris et que la hausse des températures atteint précisément 1,5 %, l’impact physique et financier de ce réchauffement pour les entreprises n’est pas clair. »



Dans un contexte aussi incertain, la disponibilité de données fiables aide les investisseurs à faire tout de même des choix avisés. Pour améliorer la diffusion de chiffres fiables, Nordea s’est associée à plusieurs autres établissements financiers dans le cadre de l’initiative Task Force on Climate Disclosure des Nations Unies. Ce groupe d’experts encourage et aide les entreprises à mieux répertorier les conséquences financières du risque climatique et enquête sur les risques spécifiques.



Nordea y a récemment contribué avec une étude de cas sur les opportunités et les risques en cas de retard de l’application des mesures climatiques à l’échelle mondiale. Les coûts potentiels par secteur en pourcentage de la capitalisation boursière actuelle (la VaR) ont également été calculés, de même que la vulnérabilité des différents secteurs aux différentes hypothèses de réchauffement.



Un actionnariat actif



En sa qualité d’investisseur actif, Nordea contribue également à la diffusion des données en aidant les entreprises à communiquer les chiffres pertinents. Car les incertitudes représentent un défi de taille pour les investisseurs. Les parties prenantes doivent donc surveiller les nouvelles politiques et conclusions scientifiques – et rectifier le tir lorsque nécessaire.



Comme l’explique Marjo Koivisto, « sur le long terme, nous pensons qu’un tarif mondial sera fixé pour les émissions de CO2 et que les États respecteront l’accord de Paris. Le coût du CO2 aura une traduction directe dans l’économie réelle. À court terme toutefois, beaucoup de choses peuvent changer, sur le plan politique, mais aussi sur le plan des entreprises : les investisseurs vont devoir suivre attentivement ces évolutions – par exemple l’avènement des voitures électriques – et se positionner sur ces thématiques, tout en étudiant les risques de transition énergétique pour les entreprises sur le long terme. »



Car le changement climatique entraîne des défis que les autorités, les entreprises, mais aussi les investisseurs ne peuvent plus ignorer. Pour autant, ces derniers ne doivent pas accepter une baisse du rendement. « Sur le plan économique aussi, les investissements climatiques ont du sens. Loin d’amputer le rendement, ils peuvent aussi le faire augmenter. Nous voyons de plus en plus d’opportunités d’investissement rentables sur l’ensemble de la chaîne de valeur, tant au niveau de secteurs entiers que d’entreprises. Notre modèle de risque nous aide à sélectionner les meilleurs placements. »

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