Les investisseurs belges s’impliquent davantage et s’intéressent de plus en plus aux fonds durables
Enquête Schroders Global Investor Study 2022
COMMUNIQUÉ DE PRESSE - 27 septembre 2022
Selon l’enquête Schroders Global Investor Study 2022, les investisseurs belges se concentrent sur l’allocation à des fonds qui répondent à leurs besoins et principes personnels. Ils sont de plus en plus attirés par les fonds durables, principalement en raison de l’environnement. Mais lorsqu’il s’agit de changer le comportement des entreprises, les investisseurs belges veulent également avoir un impact sur des aspects sociaux tels que le traitement du personnel.
L’étude phare de Schroders1 montre que les investisseurs qui se qualifient eux-mêmes d’« experts » se concentrent davantage sur le rôle que leurs principes et valeurs peuvent jouer dans leurs décisions d’investissement. Nos recherches montrent que la moitié de ces investisseurs « experts » belges ont déclaré que leurs principes personnels sont « très importants » pour eux - nettement plus élevés que ceux qui se considèrent comme ayant un niveau intermédiaire de connaissances en investissement (8 %) et ceux de la catégorie « niveau rudimentaire » (10 %).
En outre, l’importance accordée aux valeurs et aux principes par les investisseurs augmente avec l’âge, plus de quatre cinquièmes (86 %) des personnes âgées de 71 ans et davantage étant susceptibles de privilégier ces aspects, ce qui indique peut-être que les investisseurs plus âgés sont plus confiants et fermes dans leurs opinions.
En outre, les résultats montrent que la plupart des personnes ont le sentiment, en tant qu’actionnaires, qu’elles devraient pouvoir influencer les entreprises dans lesquelles elles investissent. Cela s’applique à l’ensemble du spectre des connaissances en matière d’investissement ; de ceux qui se considèrent comme ayant un niveau de connaissances « débutant » en matière d’investissement, jusqu’aux « experts ». 96 % des investisseurs « experts / avancés » belges estiment qu’ils devraient être en mesure de le faire, ainsi que 64 % des « débutants » belges.
Lorsqu’on leur demande quels sont les domaines dans lesquels il est le plus important de jouer un rôle actif auprès des entreprises, les Belges ont classé les enjeux du capital humain (67 %), du capital naturel et de la biodiversité (66 %) et du climat (61 %) comme étant les plus cruciaux, démontrant l’importance des questions liées à l’environnement.
Savoir, c’est pouvoir, besoin d’éducation financière
Toutefois, malgré les intentions positives, il subsiste un fossé en termes d’investisseurs qui se sentent véritablement habilités à prendre les bonnes décisions d’investissement pour leur avenir. Près de 89 % des investisseurs « experts / avancés » belges estiment disposer de connaissances suffisantes pour prendre des décisions d’investissement pour leur avenir financier, tandis que près de la moitié (45 %) des investisseurs « débutants/rudimentaires » belges se sentent suffisamment informés pour le faire.
Étonnamment, l’enquête Schroders Global Investor a également révélé qu’il existe un fossé entre les connaissances en investissement que les investisseurs pensent avoir et leurs connaissances en investissement réelles. Par exemple, plus de la moitié (58 %) des investisseurs de niveau intermédiaire estiment disposer de connaissances suffisantes. Mais lorsqu’on les interroge sur ce qui arrive généralement aux prix des obligations lorsque les taux d’intérêt augmentent, 60 % ont donné la mauvaise réponse, à savoir que les prix des obligations augmentent. En revanche, 90 % des investisseurs experts ont donné la bonne réponse, à savoir que les prix des obligations baissent lorsque les taux d’intérêt augmentent.
Cela souligne la nécessité d’une meilleure éducation financière et le rôle que les fournisseurs de services financiers doivent jouer. La moitié (50 %) des Belges estiment que les sociétés d’investissement doivent veiller à s’assurer que les personnes ont suffisamment de connaissances en matière financière personnelle, et 35 % pensent que cela doit incomber aux conseillers financiers.
Toutefois, 38 % des Belges estiment que les établissements d’enseignement ont un rôle à jouer pour sensibiliser les personnes aux questions financières, tandis que 9 % d’entre eux considèrent cela comme leur responsabilité personnelle.
Une meilleure connaissance favorise également la focalisation sur les actifs privés de la part des investisseurs particuliers
En outre, l’étude montre que les investisseurs se sentent désormais plus confiants dans l’accès à des investissements qui auraient pu être considérés comme hors limites. C’est notamment le cas des actifs privés, 47 % des investisseurs belges se sentant en mesure d’accéder au capital-investissement et aux actifs physiques.
Cependant, si la plupart des Belges se sentent en mesure d’investir dans des actifs privés, certaines classes d’actifs sont toujours perçues comme complexes, nécessitant un soutien supplémentaire de la part des fournisseurs et des conseillers financiers pour y accéder. C’est notamment le cas des infrastructures où les investisseurs étaient plus enclins à investir par le biais d’un produit tiers comme un fonds commun de placement (46%) plutôt que directement (31%).
En résumé, plus le niveau de connaissances perçu en matière d’investissement est élevé, plus les gens sont susceptibles d’être intéressés d’investir dans des classes d’actifs privés. Par exemple, 36 % des « débutants » belges estiment que les infrastructures dépassent leur entendement, contre 8 % des investisseurs « experts » belges. Cela suggère que la tendance à la démocratisation des actifs privés sera probablement liée à un niveau plus élevé d’alphabétisation financière.
Investir dans des fonds durables devient plus attractif
Par rapport à l’enquête Schroders Global Investor de l’année dernière, les fonds durables sont devenus plus attractifs pour les investisseurs belges. 93 % ont répondu par l’affirmative à la question de savoir s’ils considèrent comme attractifs les fonds durables, c’est-à-dire les fonds qui prennent en considération les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance.
Les investisseurs belges considèrent l’impact environnemental comme l’aspect le plus attractif des fonds durables (48 %), suivi de l’impact sur la société (41 %). La différence de préférence entre ces deux caractéristiques d’impact s’est réduite au cours des trois dernières années, comme le montre le graphique ci-dessous.
Les investisseurs belges voient trois facteurs principaux qui les encourageraient à accroître leurs investissements durables : la capacité à choisir des investissements alignés sur leurs préférences personnelles en matière de développement durable (p.ex., aspects sociaux, environnementaux ou les deux) (58 %), une meilleure éducation à l’investissement durable en général (42 %) et des rapports réguliers montrant l’impact des investissements sur les personnes et la planète (35 %).
Les investisseurs belges souhaitent également qu’un fonds durable ait un impact sur des questions de durabilité spécifiques, comme une réduction de l’empreinte carbone (52 %), des rendements financiers et l’intégration des facteurs de durabilité (48 %) et un impact positif sur les personnes et/ou la planète (33 %).
Plus précisément, les investisseurs belges souhaitent que leur investissement durable ait un impact sur des objectifs sociaux spécifiques, tels que la santé et le bien-être (46 %), la qualité de l’éducation (45 %), l’eau potable et l’assainissement (39 %), l’action climatique (34 %) et la faim zéro (30 %).
Toutefois, certains Belges hésitent toujours à investir dans des fonds durables. Pourquoi ? 52 % affirment qu’il s’agit d’un manque de transparence et de données publiées par les fournisseurs sur l’impact des investissements durables. 44 % affirment qu’il s’agit de l’absence de définitions claires et acceptées de l’investissement durable. Et 25 % ont des inquiétudes sur les performances.
Le label de durabilité soutient les investissements
En Belgique, le label d’accréditation Towards Sustainability (appelé « label Febelfin ») a été créé pour aider les investisseurs à choisir des investissements responsables et durables. Il est attribué aux produits financiers (fonds communs de placement) qui investissent dans des entreprises responsables en matière environnementale, sociale et de gouvernance par des entités indépendantes.
Les Belges sont-ils conscients de l’existence de ce label ? 70 % des Belges répondent par l’affirmative et en comprennent la signification, 22 % en ont entendu parler, mais ils ne le connaissant pas très bien et 7 % n’en ont jamais entendu parler.
La question clé est de savoir si les Belges ont investi ou envisageraient d’investir dans des produits financiers ayant obtenu ce label. L’enquête Schroders Global Investor Study 2022 révèle que seule une très petite minorité (4 %) ne s’intéresse pas aux fonds accrédités « Towards Sustainability » Febelfin, tandis que 39 % des Belges investissent déjà dans de tels produits financiers, mais disposent également de produits financiers n’ayant pas l’accréditation. Un pourcentage similaire de personnes (38 %) investissent uniquement dans des produits financiers accrédités « Towards Sustainability » Febelfin, et si le produit n’a pas l’accréditation, ils n’investissent pas. Enfin, 9 % des Belges déclarent ne pas être au courant du label, mais que c’est une chose qu’ils envisageraient.
Wim Nagler, Directeur des ventes en Belgique et au Luxembourg chez Schroders, conclut en ces termes :
« Cette étude montre que peut-être plus que jamais, les investisseurs de tous les niveaux d’expérience veulent de plus en plus exprimer leur point de vue si les entreprises sont incapables de justifier leurs actions. » La pandémie nous aura au moins appris que les entreprises, ainsi que les gouvernements, font l’objet d’une surveillance plus étroite que jamais pour atténuer les risques environnementaux, sociétaux et de gouvernance de manière durable. Contrairement à une croyance largement répandue, il est intéressant de noter que les investisseurs plus âgés sont davantage susceptibles d’aligner leur investissement sur leurs convictions que les plus jeunes.
« Le renforcement des connaissances en matière d’investissement semble soutenir la confiance des investisseurs dans leur capacité à influencer la prise de décisions des entreprises et, en tant que gestionnaire d’actifs actif et fiduciaire des actifs de nos clients, nous nous engageons à dialoguer en leur nom tout au long de l’année afin de favoriser de meilleurs résultats d’investissement. »
« Il est intéressant de noter que si les gens sont généralement en mesure de juger correctement leur expertise, l’étude confirme également que les personnes disposant de peu de connaissances peuvent souvent surestimer leurs compétences et leur expertise en matière d’investissement. En effet, les investisseurs se déclarant comme ayant une expérience moyenne surestiment leur niveau de compréhension, conformément à un biais comportemental bien connu. C’est pourquoi Schroders s’engage à fournir des informations de manière transparente afin d’aider les investisseurs à prendre leurs décisions. »
Pour en savoir plus sur l’enquête Schroders Global Investor 2022 et lire le rapport complet
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