Le marché intérieur des obligations chinoises libellées en renminbi (RMB) a connu une expansion rapide au cours de la dernière décennie. En 2008, les obligations en RMB représentaient au total un peu moins de 50 % du PIB nominal de la Chine. En 2018, elles représentaient 95 % du PIB, faisant ainsi de la Chine le troisième plus grand marché obligataire intérieur de la planète, derrière les États-Unis et le Japon, avec une valeur totale de près de 12,3 billions de dollars à la fin du deuxième trimestre de 2018.
Le graphique 2 ci-dessous illustre la croissance de la part des obligations en RMB chinois par rapport à l’ensemble du marché obligataire mondial. En 2002, la part des obligations chinoises libellées en RMB n’était que de 0,9 %. En 2018, cette part avait grimpé jusqu’à environ 11 %, comme en attestent les données de la Banque des règlements internationaux. Pourtant, jusqu’au début du mois d’avril de cette année, la Chine n’était représentée dans aucun des principaux indices obligataires mondiaux.
Intégration en cours dans les indices
L’intégration des obligations d’État chinoises en RMB dans l’indice Bloomberg Barclays Global Aggregate Index a commencé au début du mois d’avril. Il s’agit de l’un des indices obligataires mondiaux les plus suivis puisque les fonds suivant cet indice de référence représentaient 2,5 billions de dollars en décembre 2018.
Le processus d’intégration est échelonné sur 20 mois, avec une pondération finale de 6 % pour les obligations chinoises au sein de l’indice. Et il y a de la marge pour augmenter cette pondération, puisque cela ne représente que la moitié de la part totale de la Chine au sein du marché obligataire mondial.
D’autres fournisseurs d’indices envisagent également d’intégrer des obligations d’État chinoises onshore en RMB. Il s’agit des indices FTSE World Government Bond Index et JP Morgan GBI-EM.
Afflux de capitaux d’investisseurs étrangers
L’intégration au sein des indices signifie que les trackers et les fonds indiciels vont devoir investir dans ces obligations chinoises onshore en RMB. Les fonds gérés activement devraient également investir dans des obligations en RMB ou ouvrir une position à risque sous-pondérée par rapport à leurs indices de référence.
Aux cours actuels, l’intégration dans l’indice Bloomberg Barclays Global Aggregate Index attirera vraisemblablement à elle seule près de 151 milliards de dollars. Comme le montre le tableau ci-dessous, des flux de capitaux supplémentaires pourraient suivre si d’autres indices ouvrent eux aussi la porte aux obligations chinoises onshore.
Une opportunité d’investissement attrayante : plus qu’une simple histoire de flux indiciels
En règle générale, les obligations d’État chinoises onshore ont offert des opportunités de rendement très intéressantes dans la plupart des grandes monnaies, comme le montre le graphique ci-dessous.
En termes de volatilité, les obligations chinoises onshore ont tendance à connaître des niveaux de volatilité relativement modestes et lorsque la volatilité est ajustée en fonction des rendements, les données historiques suggèrent que les obligations d’État chinoises constituent une opportunité d’investissement attrayante.
Autres facteurs à prendre en considération
Comme le marché des obligations en RMB est varié et inefficient, Schroders y voit un terrain favorable qui permettra aux gestionnaires de fonds actifs de générer des rendements supérieurs à ceux du marché. Des opportunités d’investissement intéressantes se présentent à la fois dans le secteur public et dans le secteur privé. La taille du secteur non gouvernemental est inhabituellement plus grande que celle du secteur des obligations d’État pures et offre des possibilités de spreads de crédits.
Les agences internationales de notation de crédit ne couvrent pas le marché des obligations chinoises en RMB de manière aussi complète que les autres marchés obligataires mondiaux. Les gestionnaires de fonds actifs ont donc la perspective de pouvoir exploiter les possibilités d’arbitrage de notation. Il est important que les investisseurs comprennent les nuances du marché des obligations en RMB. Il faut qu’ils connaissent notamment la structure du capital des entités émettrices, les lois locales sur la faillite et les normes comptables chinoises. Pour Schroders, une bonne compréhension de ces facteurs est la clé pour identifier les incohérences dans les fondamentaux des émetteurs par rapport à leur notation.
En outre, les obligations d’État chinoises ont une corrélation très faible par rapport aux autres marchés d’obligations d’État. Leur ajout à un portefeuille d’obligations mondiales peut donc offrir des avantages intéressants en matière de diversification.
L’accès au marché obligataire onshore chinois continue de s’améliorer
L’investissement dans les obligations chinoises onshore est un processus parfois chaotique, car le gouvernement chinois soumet les investisseurs nationaux à des contrôles des capitaux, ce qui se traduit par des contrôles étroits des flux de capitaux à l’entrée et à la sortie du pays. Les autorités ont cependant pris au cours des dix dernières années des mesures visant à améliorer l’accès au marché chinois pour les investisseurs étrangers et elles continuent d’en prendre. L’intégration des obligations onshore chinoises (ainsi que l’intégration en cours de certaines actions onshore A, qui a débuté l’année dernière) illustre bien l’intégration croissante de la Chine dans les marchés financiers mondiaux.
Plusieurs mécanismes permettent aux investisseurs étrangers d’accéder au marché obligataire onshore. Ces mécanismes sont les suivants : QFII (Qualified Foreign Institutional Investor), RQFII (RMB Qualified Foreign Institutional Investor), CIBM Direct (China Interbank Bond Market) et Bond Connect (mécanisme lancé par la Bourse de Hong Kong).
Chaque mécanisme a ses avantages et ses inconvénients et pour savoir lequel est le plus approprié pour accéder au marché obligataire onshore, tout dépend du type d’investisseur qui souhaite avoir accès au marché et de la partie du marché à laquelle l’investisseur souhaite accéder.
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