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Informations essentielles pour les nouveaux investisseurs

Ces prochaines années, de plus en plus d’investisseurs privés entreront sur les marchés privés, parfois même au niveau des investisseurs institutionnels. L’historique de rendement élevé des investissements privés est un facteur clé à cet égard. L’étude de Schroders Capital montre qu’il s’agit de la principale raison pour les investisseurs institutionnels et qu’il en va probablement de même pour les investisseurs privés.

Au cours des cinq dernières années, les opportunités se sont multipliées pour les petits investisseurs, grâce à de nouveaux produits, des règles adaptées et des avancées technologiques. Simultanément, les règles ont été durcies pour protéger les investisseurs privés. Selon Bain & Company, 30 % des actifs mondiaux pourraient être placés dans des investissements alternatifs d’ici 2032, dont une grande partie dans des investissements privés. Alors que les investisseurs privés investissent aujourd’hui jusqu’à 5 % de leurs actifs dans le privé, cette proportion gonflera probablement et se banalisera.

Les marchés privés gagnent en attractivité

Les investissements privés offrent plus qu’un simple rendement. Des revenus stables et une réelle diversification rendent les portefeuilles plus résistants, ce qui constitue un atout majeur pour de nombreux investisseurs. En outre, l’offre s’étoffe. Sur les marchés publics, le choix est plus limité : plus de 30 % de l’indice S&P 500 est dominé par quelques entreprises. En revanche, de plus en plus d’entreprises restent privées et leur nombre est en progression. Aux États-Unis, 86 % des entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 250 millions de dollars sont aujourd’hui privées. Le nombre d’introductions en bourse a également diminué de moitié en 20 ans, preuve du glissement vers les marchés privés.

Mais il ne s’agit pas seulement des chiffres. Les entreprises privées sont généralement plus agiles et plus innovantes dans leurs opérations que les entreprises cotées en bourse, et elles ont accès à des opportunités dans des secteurs auxquels les entreprises cotées en bourse n’ont qu’un accès limité, voire pas d’accès du tout. Ainsi, les nouvelles mesures douanières américaines sont susceptibles d’affecter les entreprises cotées en bourse et les entreprises privées, en particulier celles qui sont vulnérables aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement. Toutefois, les entreprises privées ont tendance à être plus flexibles dans la restructuration de leurs chaînes d’approvisionnement pour s’adapter à ces changements, ce qui leur permet d’éviter des hausses de coûts. Néanmoins, les entreprises durement touchées peuvent encore être confrontées à des coûts plus élevés, ce qui affecte la rentabilité, et donc les valorisations et les transactions.

Rythme différent pour les investissements privés

Le rythme auquel le capital est déployé constitue une différence essentielle dans le cadre d’un investissement dans des actifs privés. Comme il n’existe pas de marché secondaire direct pour la liquidité, les investissements doivent être structurés de manière à créer leur propre liquidité au fil du temps. Le réinvestissement des revenus et des distributions permet de maintenir le portefeuille à flot.

Les fonds sont souvent constitués annuellement en « millésimes », avec une phase d’investissement et une phase de récolte. La phase d’investissement dure généralement de 3 à 5 ans, suivie de la phase de récolte au cours de laquelle les investissements sont vendus ou résiliés d’une autre manière, généralement après 5 à 7 ans. Ces « sorties » peuvent prendre la forme d’une introduction en bourse, d’une vente à d’autres entreprises ou à des fonds d’acquisition, ou d’un transfert à un « véhicule de continuation ». Les fonds de continuation sont devenus une stratégie courante pour conserver des investissements performants plus longtemps que l’échéance du fonds initial. En ce qui concerne la dette privée, le capital est rémunéré selon des modalités fixes, après quoi il peut être réinvesti dans de nouveaux millésimes (« re-up »). 

Étalement sur les millésimes, déploiement et rendement stables

L’étalement sur plusieurs millésimes permet de réduire le risque de synchronisation avec le marché. Si les perspectives à long terme pour les investissements privés restent positives, les perspectives à court terme deviennent difficiles. Depuis 2024, on observe une reprise des sorties et des collectes de fonds, mais les changements de politique aux États-Unis sont source d’incertitude.

Ces 25 dernières années, les actions privées ont surpassé les marchés cotés en bourse lors de crises majeures, avec moins de pertes de valeur et des distributions plus stables. Les années de récession donnent souvent lieu à de bons millésimes, car les fonds peuvent alors acheter des actifs à bas prix et les revendre plus tard, lors de la reprise, en réalisant un bénéfice.

Schroders Capital montre que les fonds créés pendant les années de récession obtiennent en moyenne des rendements plus élevés que ceux créés pendant des périodes économiquement plus favorables. Cela s’applique également à la dette privée et à l’immobilier. On s’attend à un effet similaire pour les infrastructures, bien que l’on dispose de moins de données à long terme à ce sujet.

Exemple de construction d’un investissement privé

La bonne répartition des investissements privés varie d’un client à l’autre et dépend de facteurs tels que les revenus, l’expérience, l’appétit pour le risque et la capacité à gérer l’illiquidité.

Supposons qu’un investisseur corresponde à l’un des quatre profils de risque suivants : défensif, neutre, croissance ou offensif. Pour un profil de croissance (50-80 % de fonds propres), avec une bonne connaissance de l’investissement, un objectif d’investissement privé de 20 % peut être approprié, réparti entre le capital-investissement, la dette privée et l’immobilier.

Dans les investissements privés, il est essentiel de construire une diversification sur plusieurs années (diversification millésimée) et à travers différentes structures. Les investisseurs disposant d’un capital abondant et d’un horizon à long terme (plus de 10 ans) peuvent opter pour des fonds à capital fixe. Pour ceux qui se lancent avec moins d’argent et un horizon plus court, les fonds ouverts « evergreen » répondent au profil : ils n’ont pas de durée fixe, réinvestissent les rendements et offrent un accès périodique au capital, mais dans des limites précises.

Les investisseurs doivent comprendre que les investissements privés sont « bloqués » pour une longue période. La durée des actions privées est souvent de 7 ans ou plus. La constitution de l’allocation est progressive, de même que sa réduction lors de la vente des investissements. Il est donc essentiel de bien comprendre la situation financière de l’investisseur.

Lire aussi :New to private assets ? Here’s what you need to know, par Nathalie Krekis, Directrice de portefeuille chez Schroders Capital.

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