La réduction de la production et de la consommation mondiales apparaît peu à peu comme une solution potentielle à la crise climatique. Mais nous sommes convaincus qu’une croissance verte est possible et expliquons pourquoi les investisseurs devraient y prêter d’attention.
Le monde est à la recherche de solutions pour lutter contre la menace croissante du changement climatique et atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris. Compte tenu de l’insuffisance des progrès réalisés jusqu’à présent, une réduction de la production et de la consommation mondiales apparaît comme une mesure de dernier recours de plus en plus réaliste pour lutter efficacement contre le changement climatique.
Pourtant, cette solution ne nous semble pas réalisable et, compte tenu du prix de plus en plus abordable des technologies nouvelles et durables, nous pensons qu’une croissance verte à grande échelle est possible. La disruption qui nous attend inévitablement sera portée par une modification des cadres réglementaires et par des avancées technologiques, et elle devrait générer des opportunités de croissance considérables pour les modèles de croissance les mieux adaptés.
Des politiques favorables à la décarbonisation
Les politiques soutenant la croissance verte sont de plus en plus favorables. Citons, entre autres, les engagements pris par un nombre croissant de pays, y compris la France, le Royaume-Uni et (très probablement) l’Allemagne, pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 ainsi que l’élimination progressive des véhicules à moteur à combustion interne (MCI). Même s’ils sont loin d’être suffisants, ces engagements vont dans la bonne direction et devraient se multiplier dans le futur proche.
Ces efforts politiques sont soutenus par une population qui réclame toujours plus d’actions de lutte contre le changement climatique. Les manifestations et la désobéissance civile augmentent, comme en témoignent les récentes actions d’Extinction Rebellion à l’échelle planétaire. Lors de la grève mondiale pour le climat de septembre 2019 – la plus grande grève pour le climat de l’histoire –, des millions de gens du monde entier sont descendus dans les rues pour participer à une semaine d’actions et de manifestations organisées à l’aube du Sommet Action Climat des Nations Unies à New York. Ces actions poussent les politiques à prendre des mesures concrètes sur le plan climatique et à mettre en avant les entreprises qui fournissent les produits et services nécessaires à la décarbonisation de l’économie mondiale.
Des technologies tirées par la demande : les marchés sous-estiment-ils l’adoption rapide des technologies climatiques ?
Compte tenu de l’incertitude et de la nature non linéaire de l’adoption des nouvelles technologies, les marchés ont tendance à sous-estimer le potentiel de développement des technologies climatiques une fois qu’elles sont plus rentables. L’exemple le plus frappant est l’énergie solaire et l’éolien terrestre, qui sont aujourd’hui beaucoup plus rentables que l’énergie au charbon.
Si l’éolien en mer (offshore) n’est aujourd’hui pas aussi rentable que l’éolien terrestre, la quantité d’énergie qu’il génère devrait progresser de près de 20 % par an au cours des dix prochaines années et pourrait être la principale source d’énergie en Europe d’ici 2040. Cette croissance s’explique par le fait que l’éolien offshore génère une production d’énergie supérieure et moins variable que l’éolien terrestre et l’énergie solaire. On l’assimile donc à une source d’énergie de base, dont la production pourrait être équivalente à 11 fois la demande mondiale d’électricité prévue en 2040.
Représentant environ 20 % des émissions mondiales de CO2, le transport est un secteur qui devrait également être fortement bouleversé par la décarbonisation. Les véhicules électriques représentent actuellement moins de 1 % du parc mondial existant, mais ce chiffre devrait augmenter. La distance que peuvent parcourir les véhicules électriques avant d’être rechargés augmente rapidement. Nombre de véhicules électriques affichent aujourd’hui une autonomie de plus de 300 kilomètres.
À mesure que cette autonomie va augmenter et que les prix des véhicules électriques vont baisser par rapport aux véhicules MCI conventionnels, le marché va atteindre un point de basculement où les véhicules électriques seront économiquement plus attractifs. Ces derniers devraient alors enregistrer une adoption rapide et à grande échelle. Les gouvernements du monde entier ont déjà commencé à prévoir l’arrêt des ventes de véhicules conventionnels. Cet arrêt s’échelonne de 2040 au Royaume-Uni à 2025 en Norvège, où les véhicules électriques représentent déjà 50 % du total des ventes automobiles.
La croissance verte est une réalité accessible, mais il s’agit de faire le bon choix entre les gagnants et les perdants.
Les secteurs et les entreprises non préparés au changement climatique risquent de connaître une décroissance, mais ils pourront saisir des opportunités de croissance attractives s’ils sont à même de réduire le changement climatique ou de s’y adapter. La croissance verte n’est pas un rêve, mais une réalité accessible où les mesures politiques et la demande en technologies fonctionnent de concert, donnant lieu à l’un des points d’inflexion les plus disruptifs des décennies à venir.
Information importante : ce document n’est destiné qu’à des fins d’information. Il ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente d’un instrument financier quelconque. Il n’y a pas lieu de considérer le présent document comme contenant des recommandations en matière comptable, juridique ou fiscale, ou d’investissements. Schroders considère que les informations contenues dans ce document sont fiables, mais n’en garantit ni l’exhaustivité ni l’exactitude. Nous déclinons toute responsabilité pour toute opinion erronée ou pour toute appréciation erronée des faits. Aucun investissement et/ou aucune décision d’ordre stratégique ne doit se fonder sur les opinions et les informations contenues dans ce document.
Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. Les cours des actions ainsi que le revenu qui en découle peuvent évoluer à la baisse comme à la hausse et les investisseurs peuvent ne pas récupérer le montant qu’ils ont investi.
Ce document exprime les avis et opinions de Schroders qui sont susceptibles de changer.
Schroders est responsable du traitement de vos données personnelles. Pour obtenir des informations sur la façon dont Schroders pourrait traiter vos données personnelles, veuillez consulter notre Politique de confidentialité disponible à l’adresse suivante : www.schroders.com/en/privacy-policy ou sur demande au cas où vous n’auriez pas accès à cette page Web.
Publié par Schroder Investment Management (Europe) S.A., 5, rue Höhenhof, L-1736 Senningerberg, Luxembourg. R.C.S. Luxembourg : B 37.799. Pour votre sécurité, les communications peuvent être enregistrées et surveillées.