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L’or est considéré comme la valeur refuge ultime. Le métal précieux réalise cette année des performances éclatantes. Avec un gain de 11,3 %, il surperforme toutes les autres classes d’actifs. James Luke, gestionnaire de fonds chez Schroders se demande si cette tendance forte de l’or va pouvoir se maintenir.

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Qu’est-ce qui pourrait encore faire grimper le prix de l’or ?

Les banques centrales injectent des montants illimités dans l’économie. Les rendements effectifs continueront d’osciller autour de zéro ou même en dessous. Parallèlement, il y a toujours un risque que l’inflation ne dépasse l’objectif une fois que la reprise économique s’amorce. Dans le passé, le prix de l’or augmentait de manière significative chaque fois que l’inflation grimpait d’au moins deux pour cent.

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Le prix de l’or peut augmenter même si l’inflation reste sous contrôle. L’assouplissement quantitatif agressif appliqué aux États-Unis après la crise financière avait fait craindre une spirale inflationniste incontrôlable. Cette crainte s’est finalement avérée infondée, mais cela n’a pas empêché le prix de l’or s’envoler. À présent que des stimulants budgétaires sans précédent ont été ajoutés à l’arsenal de mesures, les choses pourraient prendre une autre tournure cette fois-ci et l’inflation pourrait rebondir fortement.

Qu’est-ce qui peut faire baisser le prix de l’or ?

L’or n’est pas uniquement un actif monétaire, c’est aussi une matière première pour le secteur technologique et celui de la bijouterie. Ensemble, ils représentaient 53 % de la demande totale en 2019. Ces deux secteurs sont étroitement corrélés au cycle économique. Le risque existe qu’une baisse de la prospérité ait un effet significatif à long terme sur la demande dans le secteur technologique et celui de la bijouterie. 

James Luke y perçoit déjà une baisse de la demande, mais il est convaincu que l’augmentation de la demande des investisseurs compensera largement une éventuelle baisse de la prospérité. Les transactions sur l’or sont plus nombreuses que par le passé. Pendant la crise financière, le prix de l’or a augmenté aussi sous l’effet de la demande accrue émanant des investisseurs, malgré un tassement de celle émanant des bijoutiers. James Luke s’attend en outre à ce que les banques centrales augmentent leurs achats d’or afin de protéger leurs bilans. 

Hausse de la production ou hausse du dollar

Une hausse de la production d’or pourrait faire baisser le prix du métal jaune. Mais James Luke estime que l’offre des producteurs miniers aurifères n’est pas très élastique par rapport au prix de l’or.

Comme le prix de l’or est coté en dollars, il existe une relation inverse entre le rendement de l’or et la force du dollar. Lorsque le dollar se renforce, l’or devient plus cher pour les investisseurs étrangers. Cette corrélation a quelque peu diminué récemment, car l’or et le dollar sont tous deux considérés comme des valeurs refuges.

Perspectives favorables à long terme

La perspective d’une baisse persistante des marchés, d’une diminution des rendements effectifs et d’une hausse de l’inflation devrait doper le prix de l’or dans les années à venir. Bien que le tassement des achats de bijoux combiné à un dollar fort puisse représenter un obstacle pour l’or, il est peu probable que cela fasse perdre à l’or son statut de valeur refuge et de sauveur dans la tempête.

Pour James Luc, l’investisseur serait donc bien avisé d’inclure dans son portefeuille une exposition partielle au métal précieux. Selon lui, les perspectives de l’or n’ont jamais été aussi favorables au cours des 20 dernières années. Les actions des producteurs d’or reflètent un prix de l’or beaucoup plus bas. Ils produisent un actif pour lequel les perspectives à long terme sont favorables. Enfin, James Luke souligne que les producteurs d’or ne sont plus aujourd’hui dans la même position que dans le passé. 

Le mois de mars 2020 aura été, comme celui de septembre 2008, un moment où l’or aurait en théorie dû augmenter, mais où il a baissé contre toute attente. Mais en ce qui concerne le long terme, James Luke affirme avec confiance que les changements macroéconomiques spectaculaires provoqués par les crises sont très positifs pour l’or et les producteurs d’or. En 2008, la crise a débouché sur l’assouplissement quantitatif. La crise du Covid-19 conduit quant à elle à un mix d’assouplissement qualitatif et de stimulants budgétaires d’une ampleur sans précédent, ce qui devrait provoquer une forte hause de l’inflation, dont l’or tirera profit.

Lire aussi Is now the time to own gold?, de James Luke, gestionnaire de fonds chez Schroders.

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