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Alors que l’impact des tarifs douaniers ne se fait pas encore sentir dans les données et malgré la menace imminente d’un ralentissement de l’immobilier, le ralentissement plus important que prévu de la croissance chinoise est un avant-goût de ce qui va suivre.

Le ralentissement plus important que prévu du PIB chinois, qui est passé de 6,7 % à 6,5 % au deuxième trimestre, semble avoir effrayé les marchés et poussé les décideurs de tous les secteurs institutionnels à promettre leur soutien. Schroders pense cependant qu’un nouveau ralentissement est à prévoir étant donné que les effets des tarifs douaniers ne se sont pas encore fait sentir dans les données et que l’on commence à percevoir des premiers signes de faiblesse du secteur immobilier, comme les observateurs s’y attendaient depuis longtemps. De plus, la capacité de soutien des décideurs politiques se heurte à plus de contraintes qu’on ne le pense communément.

La consommation est-elle la cause ?

Une ventilation des données du PIB montre que le ralentissement provient avant tout d’une diminution de la part de la consommation finale dans la croissance, les investissements et les exportations nettes paraissant stables. Par rapport aux données à haute fréquence, cette situation a de quoi surprendre ; le taux de croissance moyen des ventes au détail est resté quasi inchangé au troisième trimestre, tandis que le taux de croissance moyen de la production industrielle et celui des investissements en immobilisations ont sensiblement reculé. Les données mensuelles sur le commerce extérieur confirment le statu quo de la situation commerciale, du moins pour l’instant.

Encouragement des infrastructures

Les données relatives aux investissements dans l’infrastructure ont été encourageantes pour les haussiers chinois. Le rythme de contraction de ces investissements s’est considérablement ralenti, ce qui donne à penser que les pressions exercées sur les administrations locales pour accélérer les projets ont un certain effet. Cette tendance devrait se poursuivre tout au long du quatrième trimestre, même si de nouvelles mesures de relance budgétaire seront nécessaires après cette période.

Le marché immobilier vacille

Malheureusement, malgré la remontée des dépenses d’infrastructure, certains signes indiquent un début d’effondrement du secteur immobilier chinois en raison du resserrement des conditions de crédit. Les prêts hypothécaires et les ventes de terrains ralentissent, tandis que l’investissement immobilier est lui aussi en perte de vitesse. Les investissements dans le secteur manufacturier ont bien résisté, mais ils vont sans doute traverser une période de turbulences en raison de la hausse des tarifs douaniers. Dans l’ensemble, les perspectives en matière d’investissement s’annoncent difficiles.

En ce qui concerne les droits de douane, les accumulations de stocks ou les achats anticipés avant l’imposition des droits de douane à la fin du mois de septembre ont sans doute été un des facteurs expliquant la résilience des flux commerciaux chinois. Schroders s’attend à un net fléchissement des données en octobre. Cela handicapera la croissance par le canal des exportations nettes, mais il faut aussi s’attendre à ce que ce fléchissement se traduise par une baisse de la production industrielle et des investissements manufacturiers.

Le dilemme des décideurs politiques

Dans l’ensemble, les perspectives de croissance ne sont donc guère positives, ce qui peut expliquer le repli initial du marché. Les décideurs politiques, dont le ministre de l’Économie Liu He et le patron de la banque centrale Yi Gang, ont lancé un appel au calme et se sont engagés à apporter leur soutien, ce qui a provoqué un rebond du marché. La perspective d’une reprise des mesures de relance budgétaire et monétaire semble certainement bienvenue compte tenu des vents contraires auxquels l’économie est confrontée, mais Schroders pense que les décideurs politiques sont soumis à plus de contraintes que les marchés ne le pensent.

La Banque populaire de Chine (BPC) continue par exemple d’affirmer qu’elle poursuivra une politique monétaire neutre et qu’elle n’affaiblira pas le renminbi, ce qui empêche l’octroi de liquidités supplémentaires. Parallèlement à cela, le ministère des Finances reste quelque peu réticent à prendre des nouvelles mesures de relance budgétaire ; les mesures prises jusqu’à présent ont simplement consisté à accélérer des dépenses prévues. Cette réticence de la BPC est liée à la crainte qu’en ouvrant la vanne des liquidités, elle ne mette la monnaie sous pression, compromettant ainsi les efforts de désendettement et de réduction du risque. De son côté, le ministère des Finances n’est probablement que trop conscient de la dette hors bilan des administrations locales (récemment estimée à 6 billions de dollars par S&P) qui alourdirait considérablement le fardeau de la dette publique globale. Des mesures de relance budgétaire supplémentaires ne feraient qu’ajouter aux risques qui s’accumulent à ce niveau.

Schroders pense qu’en fin de compte, les craintes concernant la stabilité financière et le chômage déboucheront sur des mesures de relance supplémentaires, mais que les responsables hésiteront à s’engager dans des mesures aussi fortes que celles souhaitées par les marchés. L’on peut donc encore s’attendre à de nouvelles turbulences sur les marchés et à une pression accrue sur le yuan.

 

Information importante : ce document exprime les opinions de Craig Botham, Économiste spécialiste des marchés émergents, et ne représente pas nécessairement les opinions formulées ou reflétées dans d’autres supports de communication, présentations de stratégies ou de fonds de Schroders. Ce document n’est destiné qu’à des fins d’information. Il ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente d’un instrument financier quelconque. Il n’y a pas lieu de considérer le présent document comme contenant des recommandations en matière comptable, juridique ou fiscale, ou d’investissements. Schroders considère que les informations contenues dans ce document sont fiables, mais n’en garantit ni l’exhaustivité ni l’exactitude. Nous déclinons toute responsabilité pour toute opinion erronée ou pour toute appréciation erronée des faits. Aucun investissement et/ou aucune décision d’ordre stratégique ne doit se fonder sur les opinions et les informations contenues dans ce document. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. Les cours des actions ainsi que le revenu qui en découle peuvent évoluer à la baisse comme à la hausse et les investisseurs peuvent ne pas récupérer le montant qu’ils ont investi. Schroders est responsable du traitement de vos données personnelles. Pour obtenir des informations sur la façon dont Schroders pourrait traiter vos données personnelles, veuillez consulter notre Politique de confidentialité disponible à l’adresse suivante : www.schroders.com/en/privacy-policy ou sur demande au cas où vous n’auriez pas accès à cette page Web. Publié par Schroder Investment Management (Europe) S.A., 5, rue Höhenhof, L-1736 Senningerberg, Luxembourg, enregistré sous le numéro B 37.799. Pour votre sécurité, les communications peuvent être enregistrées et surveillées.

 

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