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Les technologies propres et la politique climatique ont progressé de manière saisissante depuis la crise financière de 2008. Schroders pense que les tendances cruciales pour un monde plus propre n’ont fait que se renforcer depuis lors et qu’elles ne seront pas affectées par la crise du Covid-19. Il y a même des parallèles à faire entre la pandémie et la crise climatique et certaines leçons peuvent en être tirées.

La voiture électrique n’est plus une niche de marché

En 2008, la Tesla Roadster coûtait environ 100 000 dollars américains. Le choix de modèles électriques était limité. Au cours de la décennie écoulée, le prix des batteries lithium-ion a chuté de 85 %, ce qui a aussi fait baisser le prix des véhicules électriques. Aujourd’hui, la voiture électrique est presque devenue un produit de masse. La voiture électrique n’est plus une niche de marché.

Le prix de l’énergie verte est concurrentiel

En 2008, la demande d’énergie solaire était limitée et fortement subventionnée. Le prix des panneaux solaires a chuté de 80 % depuis 2008 et la demande est aujourd’hui mondiale. Le marché de l’énergie éolienne était déjà plus important en 2008, mais il a vu ses coûts diminuer considérablement. L’éolien et le solaire sont les formes les moins chères de production d’énergie à grande échelle dans une grande partie du monde. Le moteur économique des énergies renouvelables est aujourd’hui beaucoup plus puissant qu’au lendemain de la crise financière.

Le changement climatique à l’agenda du monde politique et des entreprises

Le changement climatique figure désormais en bonne place à l’agenda du monde politique et des entreprises. La différence est énorme par rapport à il y a dix ans. Le monde politique fixe des objectifs climatiques clairs. Le monde des entreprises reconnaît les risques et les opportunités liés au changement climatique. 

Le Covid-19 est un vecteur de changement

La crise du Covid-19 force les entreprises à revoir leurs processus internes. Ce qui était normal auparavant, on peut en fin de compte quand même le faire autrement. Et c’est peut-être le début. Schroders pense que le mode de fonctionnement des entreprises pourrait changer de manière plus fondamentale et que cela pourrait avoir un effet positif sur le climat. 

Parallèles entre le Covid-19 et le climat

Il existe également des parallèles entre le Covid-19 et le changement climatique. Les pays à faible revenu et les groupes à faible revenu sont les plus touchés. Ces deux phénomènes s’observent à l’échelle mondiale, soulignant ainsi l’interdépendance et la nécessité de collaborer pour résoudre les problèmes. 

Mais il y a aussi des différences. Une différence notable est qu’il y a eu peu de débat public et que l’on dispose de modèles permettant de prédire les dommages économiques d’une pandémie. En ce qui concerne le changement climatique, on en sait plus sur les conséquences si l’on ne fait rien et il y a déjà une vaste prise de conscience du public et du monde politique. On sait que ces changements climatiques seront finalement dévastateurs, qu’ils se répéteront d’année en année et que la seule manière de les éviter, c’est d’investir systématiquement dans une économie sobre en carbone.

Cependant, le rythme des investissements est nettement insuffisant. Peut-être le Covid-19 servira-t-il d’exemple de l’impact dévastateur que la nature peut avoir sur notre mode de vie. Cela contribuerait à renforcer la volonté politique d’accélérer ces investissements.

Les leçons du Covid-19

Si la pandémie apprendra peut-être aux électeurs et aux politiciens comment faire face au changement climatique, les marchés financiers de leur côté en tireront sans doute aussi des leçons. Ils seront de plus en plus enclins à analyser la réponse politique au changement climatique et à évaluer si cette réponse est suffisante ou non, ce qui se traduira par des fluctuations de cours.

Si les investissements visant à décarboner l’économie et à atteindre les objectifs de l’accord de Paris restent insuffisants, les prix des actifs tiendront de plus en plus compte des risques liés aux événements climatiques défavorables. Pensons notamment aux risques affectant la valeur des immeubles situés en zone inondable et aux primes de risque plus élevées dans les régions du monde les plus touchées et les moins bien préparées.

Nécessité du soutien gouvernemental

Les investissements liés au climat ne sont plus aussi dépendants des aides publiques qu’il y a dix ans. Mais ces aides restent très importantes pour maintenir le rythme du processus. Schroders a bon espoir que cette crise pourra servir de tremplin à la nécessaire transition climatique. Les premiers pas ont été faits. Mais il en faudra encore beaucoup d’autres.

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