Révolution digitale : gains d’efficacité vs coûts en carbone
La mutation « digitale » de l’économie est un phénomène mondial. La moitié de la population mondiale a désormais accès à Internet mais compte tenu de la généralisation des « appareils connectés »1 et de la « digitalisation » du monde physique, la taille de la population connectée n’est plus un frein à la croissance de cette tendance de fond. Les téléviseurs, les voitures, les machines et les immeubles deviennent tous des objets connectés. Selon les estimations du cabinet de conseil en technologie Gartner, 8,4 milliards d’objets connectés ont été comptabilisés en 2017, un chiffre qui devrait dépasser les 20 milliards d’ici 2020. En outre, la montée en puissance de la diffusion en streaming et la croissance des crypto-devises renforcent la demande exponentielle en puissance de calcul.
Quelle est l’incidence de cette méga-tendance sur les émissions de carbone ?
Il est désormais reconnu de manière assez certaine que l’« Internet des objets » peut être source d’efficacité énergétique. Dans le secteur manufacturier, cette nouvelle dimension peut améliorer la productivité et la qualité. Les immeubles et les villes « intelligentes » sont capables d’utiliser l’énergie plus sobrement en s’appuyant sur les données issues de milliers de capteurs.
Toutefois, force est de constater que l’économie digitale créé une demande très importante en puissance informatique, alors que l’alimentation et le refroidissement des serveurs nécessitent des quantités d’énergie colossales. On estime que l’énergie nécessaire au minage de bitcoins représente environ l’équivalent de 20 mégatonnes de CO22, soit 1 million de vols transatlantiques. Avec plus de 5 milliards de vues sur Youtube, l’empreinte carbone de la chanson intitulée « Despacito » est comparable en théorie aux émissions annuelles de près de 100 000 taxis3. Selon certaines estimations, l’économie digitale représenterait environ 7 % de la consommation mondiale d’électricité, un chiffre qui pourrait atteindre 12 % d’ici 20204.
Soulignons toutefois une bonne nouvelle : dans un contexte marqué par la forte croissance de la demande en matière de données, les entreprises affichent désormais des objectifs de durabilité plus ambitieux. En effet, 145 d’entre elles se sont engagées à avoir une consommation d’électricité globale à 100 % renouvelable5, et cette aspiration a aussi une influence directe sur leurs besoins en énergie. Elle est en effet favorable à l’externalisation de ce genre de services à des fournisseurs de puissance informatique sobres en énergie, comme le « cloud » ou les centres de données colocalisés à locataires multiples. Ce sont les prestataires de services alimentant leurs centres de données via des énergies renouvelables qui seront les mieux positionnés pour exploiter cette tendance.
1. http://www.emarketer.com/Chart/Internet-Users-Penetration-Worldwide-201…
2. https://www.theguardian.com/technology/2018/jan/17/bitcoin-electricity-…;
3. https://www.ft.com/content/779c1102-2d2b-11e8-97ec-4bd3494d5f14
4. https://www.theguardian.com/commentisfree/2017/nov/26/trouble-with-bitc…;
5. http://there100.org/re100
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