Deux choses à surveiller lors de la COP25 (et pourquoi les titres climatiques pourraient en profiter)
Avec le retrait officiel des États-Unis de l’Accord de Paris, nous examinons deux développements plus encourageants que nous anticipons de la COP25 et expliquons pourquoi nous sommes optimistes sur les entreprises engagées en faveur du climat.
28-11-19
Marc Hassler
Analyste Investissement durable
Simon Webber
Gestionnaire de portefeuille principal
Les États-Unis, deuxième plus grand émetteur de gaz à effet de serre (GES) au monde, ont officiellement déposé leur demande de retrait de l’Accord de Paris. Les États-Unis représentent environ 15 % des émissions mondiales de GES et ont annoncé leur intention de se retirer il y a un certain temps. Ils ont maintenant soumis leur demande de retrait officielle aux Nations unies à New York, avant la 25e Conférence des Parties (COP25) à Madrid.
L’événement annuel de la COP réunit des dirigeants du monde entier pour convenir des étapes en vue de respecter les engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris. L’accord vise à limiter l’élévation à long terme des températures à deux degrés Celsius par rapport à leurs niveaux préindustriels. Le retrait des États-Unis intervient après le désistement inattendu du Chili, qui devait initialement être le pays-hôte de la COP25, en raison des troubles sociaux et des manifestations dans sa capitale. Malgré les circonstances peu propices, nous pensons que l’événement peut déboucher sur plus de progrès. Voici deux raisons pour lesquelles nous pensons que les investisseurs dans les tendances liées au changement climatique peuvent rester optimistes.
Le carbone doit coûter aux entreprises, pour préserver la Terre
La Conférence des Parties précédente - COP24 à Katowice, en Pologne - a laissé sans réponse une question clé pour une mise en œuvre réussie de l’Accord de Paris. L’article 6 de l’accord traite de l’utilisation des marchés financiers comme mécanismes de lutte contre le changement climatique. En réalité, cela pourrait prendre différentes formes, mais les systèmes d’échange de droits d’émission (ETS, pour « Emission Trading Scheme ») se multiplient dans le monde (voir graphique), ce qui prouve que ces systèmes peuvent être mis en œuvre avec succès.
Même si les prix des émissions de CO2 dans ces systèmes doivent encore augmenter à l’échelle mondiale pour encourager le remplacement des combustibles dans les proportions requises, une grande partie du travail en ce sens a été accompli. Nous nous attendons à ce que ce problème soit un point clé de l’ordre du jour, en particulier après que l’Union européenne (UE) en a fait l’une de ses priorités principales.
Une ambition dévorante
Deuxièmement, nous prévoyons une série de mises à jour des objectifs individuels des pays, appelés contributions nationales déterminées (NDC en anglais). De nombreux pays ont déjà annoncé des objectifs plus ambitieux que ceux inclus dans leurs NDC respectifs (comme l’engagement du Royaume-Uni et de la France à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050). Avec la mise en place d’une législation et d’objectifs plus ambitieux, l’événement devrait apporter des nouvelles positives sur ce front. Dans le cadre de l’Accord de Paris, les pays devront commencer à déclarer leurs émissions périodiquement - comparées à ces NDC - à partir de 2020. Compte tenu de la faiblesse des ambitions actuelles, nous prévoyons une hausse des objectifs en phase avec un alignement plus étroit sur une trajectoire à 2 degrés d’ici la fin du siècle.
Même si nous pensons que les progrès réalisés sur les NDC sont plus probables que la mise en œuvre à court terme d’un système mondial d’échange de droits d’émissions, le potentiel de croissance des modèles économiques visant à réduire les émissions de GES dans l’un ou l’autre cas est clair.
Malgré la demande officielle de retrait de l’Accord de Paris par l’administration américaine actuelle, les préoccupations et la sensibilisation du public américain au changement climatique ont augmenté, entraînant des politiques climatiques plus ambitieuses dans plusieurs États des États-Unis.
Alors que les pays commencent à déclarer systématiquement les émissions comparées aux objectifs fixés, et que les mécanismes d’échange de droits d’émission fondés sur le marché deviennent plus répandus, nous nous rapprochons d’une nouvelle étape dans la transition vers une économie décarbonée. Cette évolution favorise les entreprises fournissant les produits et services qui contribuent à atténuer le changement climatique et à s’y adapter.
Image
Access
Limited
Publish to
Partner
Active for advertorial
Off
Active for website
On