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Nous avons eu une bonne année boursière jusqu’à présent et nous voyons des signaux qui nous rendent positifs pour l’avenir. D’une part, nous sommes prudents en ce qui concerne les actions à court terme, mais nous considérons les baisses comme des opportunités d’achat. D’autre part, nous sommes très positifs en ce qui concerne les obligations d’entreprises de qualité, déclare Wim Vermeir, chief investment officer d’AG Insurance.

La première moitié de l’année boursière est maintenant derrière nous. Les mois boursiers d’été, plus calmes, sont le moment idéal pour regarder en arrière et réfléchir à ce qui nous attend. Nous ne pouvons absolument pas nous plaindre de ce premier semestre. Il a été très positif.  Nous avons assisté à un marché obligataire stable, voire légèrement positif, qui a enregistré un rendement moyen d’environ 2 %. Les marchés d’actions se sont clairement comportés de manière positive au cours du premier semestre, avec des rendements de 13 % en Europe et de 16 % aux États-Unis», explique M. Vermeir. 

Ce début positif contraste fortement avec l’année dernière, 2022 étant une véritable annus horribilis pour les investisseurs. L’année boursière écoulée a été un véritable désastre pour les investisseurs. Les actions et les obligations se sont retrouvées simultanément dans le coin où les coups sont tombés. Les investisseurs n’avaient donc nulle part où se réfugier. Il est rare que les deux principales classes d’actifs enregistrent des rendements négatifs au cours d’une année comme celle-ci», a déclaré M. Vermeir.

Toutefois, les principales craintes qui ont effrayé les investisseurs l’année dernière, telles que la hausse de l’inflation, subsistent. Pour M. Vermeir, l’explication réside dans l’amélioration de la situation économique sous-jacente. D’une part, l’inflation diminue lentement mais sûrement. D’autre part, bien que l’économie ait ralenti, elle n’est pas entrée dans une grave récession. L’économie plie donc, mais n’éclate pas (encore). ‹

Au point mort

Pour la seconde moitié de l’année, l’assureur est neutre en ce qui concerne les actions. Nous sommes un peu plus prudents à court terme. Après la forte hausse du cours des actions au cours des derniers mois, une baisse du cours des actions n’est certainement pas à exclure. Toutefois, nous considérons toute correction comme une opportunité d’achat pour les investisseurs à long terme».

À plus long terme, nous restons positifs à l’égard des actions. À un peu plus long terme, nous restons positifs en raison des valorisations attrayantes. En Europe, le ratio cours-bénéfice est de 13, alors que le marché boursier américain est un peu plus cher avec un ratio cours-bénéfice de 21. De plus, l’environnement macroéconomique s’améliore, avec une croissance modérée et des taux d’intérêt relativement stables. 

La préférence régionale va donc aux actions américaines. À court terme, nous préférons les actions américaines, malgré leur valorisation plus onéreuse. En effet, les géants américains de la technologie, comme Google, Apple ou Microsoft, sont mieux à même de résister à un ralentissement de l’économie. 

Options au pays des obligations

Dans le contexte actuel, l’assureur est très favorable aux obligations d’entreprises de qualité. En effet, les entreprises de qualité «investment grade» ont réussi à renforcer leur position de liquidité ces dernières années en contractant des prêts à long terme bon marché. La plupart des entreprises ont également réussi à répercuter l’augmentation du coût des matières premières, de l’énergie et des salaires sur leurs clients. Par conséquent, leurs marges bénéficiaires sont restées largement préservées».

La hausse des taux d’intérêt signifie qu’il existe à nouveau des alternatives raisonnables dans l’univers des obligations. Cela fait très longtemps que l’on ne peut plus obtenir un bon rendement en investissant de manière diversifiée dans des obligations d’entreprises de bonne qualité. Pendant longtemps, il fallait chercher un peu plus loin pour obtenir des rendements. Ensuite, il fallait déjà chercher un peu plus loin dans des choses plus compliquées comme les projets d’infrastructure».

Cela inclut les obligations du secteur financier et les obligations indexées sur l’inflation. Il nous semble que le moment est propice à l’achat d’obligations bancaires. Il ne s’agit pas ici d’obligations subordonnées, dont il faut se méfier, mais d’obligations de premier rang émises par des institutions financières systémiques présentant une forte solvabilité et une bonne notation. Nous nous intéressons également aux obligations indexées sur l’inflation. Cela nous semble être un bon investissement en tant que couverture au cas où l’inflation s’avérerait plus persistante», conclut M. Vermeir.

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