L’environnement économique actuel, caractérisés par une hausse des tensions inflationnistes, fait ressortir les attraits des obligations à taux flottants, qui peuvent s’adapter à l’évolution des conditions sur les marchés financiers, souligne Jonathan Yip, Head of Investment Grade Credit chez Allianz GI.
Pour la première fois depuis 30 ans, les taux obligataires semblent avoir amorcé une phase de hausse prolongée. Dans cette optique, Allianz Global Investors vient de lancer sur le marché belge son fonds Allianz Global Floating Rates Notes Plus, qui vise à s’exposer sur la dette à taux flottant, dont le rendement va suivre la hausse des taux souverains. « Les coupons de ces papiers sont liés à l’évolution des taux d’intérêts », souligne Jonathan Yip, co-gestionnaire du fonds.
« Dès lors, la valeur de ces émissions a eu historiquement tendance à progresser lorsque les taux obligataires montent, et à se montrer également moins volatiles que le reste du marché ». Le but de ce produit défensif sera de dégager un rendement le plus élevé possible par rapport au taux Libor, tout en dégageant une volatilité extrêmement faible (inférieure à 3 %).
Objectif qualité
Dans la pratique, le fonds s’expose globalement sur la dette d’entreprise de qualité et des obligations financières sécurisées à taux flottant, un segment du marché obligataire qui reste encore relativement faible (700 milliards de dollars essentiellement concentré sur les émissions Investment Grade) en dépit du fait que ces émissions existent depuis plus de 30 ans, mais dont l’importance va croissant ces dernières années.
« Nous focalisons notre stratégie d’investissement sur les émissions notées de BBB à B, notamment afin d’exploiter les écarts de valorisation qui peuvent exister entre l’Investment Grace et le High Yield. Ce produit est aujourd’hui une alternative aux actifs obligataires traditionnels », souligne encore Jonathan Yip. En outre, les gestionnaires auront également l’occasion de créer des émissions à taux flottant synthétiques (qui représentent environ 20 % des actifs sous gestion), pour s’exposer sur un émetteur qui ne propose pas ce type de papier aux investisseurs, en particulier sur le haut rendement (dont la dette à taux flottant ne représente globalement que 20 milliards de dollars).
Contrôle du risque
La philosophie d’investissement va part d’une analyse macroéconomique sur le marché du crédit, qui sera complétée par la recherche des meilleurs émetteurs possibles au niveau global, avec également un modèle quantitatif qui vise à protéger le fonds contre les risques de liquidité. « Depuis son implémentation en 1999, ce système nous a protégé contre tous les défauts dans l’univers Investment Grade. Il utilise des indicateurs provenant des marchés boursiers pour prédire les valeurs qui vont tomber dans l’univers à haut rendement. Eviter les situations de détresse sur les cours est très important lorsqu’on investit sur les marchés du crédit ».
Le portefeuille est actuellement très largement exposé sur le dollar (70 % des actifs sous gestion), avec une duration très faible (inférieure à 1 an) et un positionnement sectoriel qui fait la part belle au secteur financier (42 % des actifs sous gestion).