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Nick Hayes (AXA IM) estime que la probabilité d’une récession est aujourd’hui très importante, et prône un positionnement très prudent dans son portefeuille obligataire diversifié internationalement. 

Le marché obligataire est aujourd’hui caractérisé par un nombre record d’émissions affichant des rendements négatifs dans les pays développés. Nick Hayes (gestionnaire de fonds obligataire chez Axa Investment Managers) souligne que son fonds a réussi à dégager une performance positive depuis son lancement il y a sept ans, et avec une performance de +6,12% depuis le début de l’année (part I hedgée en EUR à fin septembre). 

« Notre fonds (Axa WF Global Strategic Bonds) nous permet d’avoir une diversification sur un très large nombre de classe d’actifs au niveau obligataire, avec des profils de risque diversifiés qui nous permettent de diminuer la volatilité de notre performance ». Le portefeuille est ainsi diversifié sur 220 lignes, avec une utilisation limitée de produits dérivés qui seront utilisé essentiellement pour réduire la duration du portefeuille ou pour se protéger contre le risque de change. 

Récession

Au niveau économique, Nick Hayes estime que le cycle économique est aujourd’hui plus proche de la récession qu’il ne l’a jamais été ces dernières années. « Nous estimons aujourd’hui probable qu’elle se produise durant les 12 à 18 prochains mois, avec un impact sur les taux de défaut et sur les branches les plus risquées des marchés obligataires ». La poche défensive représente actuellement 48% des actifs sous gestion, contre 27% pour la poche la plus agressive. 

A l’heure actuellement, le positionnement visera donc davantage les emprunts souverains britanniques et américains, au détriment de la dette d’entreprise et de la dette émergente. Il estime qu’un positionnement obligataire continue de se justifier dans l’environnement actuel pour un portefeuille diversifié, notamment à titre de protection par rapport aux autres classes d’actifs.

Taux sous pression

« Les marchés obligataires sont aujourd’hui positionnés sur une bulle de peur. Par peur du risque, les investisseurs sont aujourd’hui investis sur les emprunts allemands par crainte de perdre leur capital. Il existe aujourd’hui une raison viscérale d’être exposé sur la partie la moins risquée du marché,  alors que l’actualité politique reste toujours aussi incertaine ». A plus long terme, il estime que les rendements obligataires vont rester bas, ce qui justifie une duration assez longue du portefeuille, autour de 6 ans.

« Au niveau des marchés du crédit, il existe aujourd’hui une plus grande diversité des rendements, avec des segments qui sont très chèrs et d’autres qui sont très bon marché », souligne encore Nick Hayes. « Nous nous attendons à ce que la dispersion continue à augmenter si la probabilité d’une récession augmente, avec des opportunités d’investissement qui vont apparaître sur diverses segments du marché ». 

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