Après les récents dévissages, les obligations d’entreprises asiatiques, et surtout chinoises, sont devenues très intéressantes pour les investisseurs, explique Chris Iggo, directeur des investissements revenu fixe chez AXA IM.
Pour Chris Iggo, « même si le calendrier n’est peut-être pas encore tout à fait optimal », il est temps que les investisseurs obligataires prennent davantage de risques.
Dans le dernier Vues d’Iggo, il souligne que l’on peut déjà trouver en Asie des obligations à échéance courte dont le rendement dépasse les 5 % – un chiffre qui peut même surpasser les 8 % sur le segment du haut rendement, voire 10 % en Chine. Sur ce marché, les rendements actuels n’ont rien à envier à ceux de la phase baissière de 2015 et 2016. Pour Chris Iggo, « il faut remonter à la crise financière pour trouver une période où les rendements étaient plus élevés. »
Tensions commerciales
Si les tensions commerciales avec les États-Unis et le désendettement dans lequel s’est engagé le pays rendent les investissements en Chine quelque peu incertains, les rendements que nous mentionnions ci-dessus sont, selon Chris Iggo, «très attrayants » pour des obligations affichant une échéance moyenne de 2,6 années seulement.
« Ce marché n’a quasiment jamais connu de défaut, et il est peu probable que les taux de défaillance atteignent brusquement des niveaux susceptibles de gommer ces hauts rendements. »
Si les conséquences de la guerre commerciale sont limitées, les investisseurs ayant la possibilité de prendre plus de risques pourront recevoir une rémunération « assez spectaculaire », selon M. Iggo.