Après la décélération conjoncturelle en 2019, le rythme de croissance de l’économie mondiale se stabilise. Ceci est le constat de Guy Wagner, chief investment officer de BLI - Banque de Luxembourg Investments, et son équipe, dans leur analyse mensuelle, les ‘Highlights’.
Aux Etats-Unis, la progression du PIB réel s’est établie à 2,3% sur l’ensemble de l’année 2019 contre 2,9% l’année précédente. « Les espoirs de reprise économique reposent en premier lieu sur une amélioration de l’activité dans le secteur immobilier bénéficiant de la baisse considérable des taux hypothécaires », précise Guy Wagner, chief investment officer et administrateur-directeur de la société de gestion BLI - Banque de Luxembourg Investments. « En Europe, la stabilisation des indicateurs d’activité dans le secteur manufacturier suggère que le creux du ralentissement économique pourrait avoir été dépassé, les signes de reprise demeurant toutefois trop précaires pour tabler sur un rebond vigoureux et durable. » Au Japon, la hausse de la TVA en octobre 2019 et la faiblesse du commerce mondial continuent à peser sur le niveau d’activité. En Chine, les efforts des autorités publiques à contenir la propagation du coronavirus risquent de contrecarrer la modeste amélioration conjoncturelle observée depuis le début d’année.
La Réserve fédérale américaine et la BCE maintiennent leurs principaux taux directeurs inchangés
Conformément aux attentes, la Réserve fédérale américaine a maintenu inchangé son principal taux directeur, conservant une attitude attentiste comme lors de la réunion antérieure en décembre. En Europe, la Banque centrale a également laissé sa politique monétaire inchangée, le taux de la facilité de dépôt demeurant à -0,5% et le programme d’achat d’actifs à 20 milliards d’euros par mois. En outre, la présidente Christine Lagarde a annoncé le lancement officiel de la vaste revue stratégique d’une durée d’un an qui portera sur les missions, les objectifs et les moyens futurs de la BCE.
Les rendements à échéance des obligations d’Etat reculent
« Les incertitudes concernant l’impact d’une éventuelle propagation majeure du coronavirus sur la croissance économique mondiale ont soutenu les cours des actifs financiers refuges, ayant entraîné une détente des rendements à échéance des obligations d’Etat au mois de janvier », dit l’économiste luxembourgeois. Ainsi, le rendement à échéance du bon du trésor américain à 10 ans ainsi que les taux de référence à 10 ans en Allemagne, en France, en Espagne et en Italie ont baissé.
Les craintes d’une éventuelle prolifération du coronavirus pèsent sur les cours boursiers
Après avoir entamé la première quinzaine de janvier avec le même élan favorable qui avait permis aux marchés boursiers de terminer l’année 2019 en forte progression, ces derniers ont abandonné leurs gains pendant la deuxième moitié du mois. « Les craintes d’une éventuelle prolifération du coronavirus ont pesé sur les cours boursiers. » Sur l’ensemble du mois, l’indice MSCI All Country World Index Net Total Return exprimé en euros est resté quasiment inchangé. L’indice américain S&P 500, le Stoxx Europe 600 et le Topix au Japon ont légèrement reculé. Les bourses des pays émergents ont amplifié le mouvement baissier, l’indice MSCI Emerging Markets baissant de 4,7% (en USD). « Les services publics et la technologie ont été les secteurs les plus performants tandis que l’énergie et les matériaux se situaient en bas de classement », conclut Guy Wagner.