Belfius Bank est neutre pour les actions dans les différents profils. La pondération de la technologie est récemment passée à surpondérée. Les tendances à long terme restent elles aussi présentes dans le portefeuille.
C’est ce qu’annonce Els Vander Straeten (photo) qui, au sein de la banque, est co-responsable de l’élaboration de la stratégie d’allocation d’actifs et d’investissement. La répartition régionale des actions chez Belfius Bank est la suivante : 40 pour cent pour les États-Unis (neutre), 37 pour cent pour l’Europe (zone euro sous-pondérée), 4 pour cent pour le Japon (neutre) et 19 pour cent pour les marchés émergents.
Sur les marchés financiers également, les participants sont relativement négatifs vis-à-vis des actifs à risque. Ainsi, l’indice ‹Fear and Greed› indique actuellement un pessimisme maximum. Dans ce contexte, Belfius Bank fait uniquement des choix audacieux.
Vander Straeten s’explique : « En ce qui concerne les secteurs, notre préférence va à la santé et à la consommation de base ; en outre, la technologie est récemment passée à surpondérée. Enfin, nous nous intéressons aux actions susceptibles de bénéficier des tendances à long terme : démographie, réchauffement climatique, vieillissement de la population… Concernant les obligations, la duration est progressivement passée, au cours des dernières semaines et des derniers mois, à un niveau neutre (+/- 4,6 ans), avec une préférence pour les titres de dette d’entreprise européens de bonne qualité, et les obligations des pays émergents restent surpondérées. »
Convictions
Concernant les titres à revenu fixe et les liquidités, Belfius conserve une duration neutre après deux upgrades depuis une position sous-pondérée. À cet égard, la banque tient compte d’un durcissement monétaire persistant et de risques baissiers pour la croissance économique. « Notre position en actions favorise les actions issues de pays émergents, comme les actions nationales chinoises, mais nous sommes neutres pour l’Amérique qui, selon nous, est devenue une valeur refuge extrêmement chère. Pour l’Europe/la zone euro, nous sommes négatifs, car le continent est frappé par des prix énergétiques élevés et une forte dépendance énergétique, et le climat y est précaire. »
Selon Vander Straeten, l’upgrade des valeurs technologiques se justifie par le fait que les valorisations de ces actions sont plus attrayantes depuis la correction et que les taux d’intérêt ont déjà nettement augmenté.
Enfin, les stratèges sont sous-pondérés sur les obligations à haut rendement car les valorisations sont élevées. « Nous recherchons essentiellement le carry dans les obligations des pays émergents », conclut Vander Straeten.
Last but not least, les actions belges bénéficient d’une place spéciale au sein des portefeuilles. En effet, la Belgique est une économie ouverte possédant quelques atouts particuliers, comme une expertise en biotechnologie, un vaste écosystème pharmaceutique et des sociétés immobilières.
Il s’agit selon Belfius d’un marché boursier défensif du fait de sa composition très diversifiée, avec des entreprises familiales ayant un penchant pour les visions à long terme et une gestion d’entreprise marquée par un esprit d’entreprise fort.