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Les experts en investissement et l’économiste en chef de Belfius s’attendent à un refroidissement plus significatif des pressions inflationnistes au cours du premier semestre de l’année prochaine. Ils maintiennent une allocation d’actifs flexible dans le volet actions et voient un potentiel notamment dans les actions belges.

Telle est la conclusion de la présentation des Belfius Convictions avec Maud Reinalter, CIO chez Belfius Investment Partners, et Véronique Goossens, Chief Economist (photo). Sur le plan économique, Belfius s’attend à ce que la forte inflation que nous connaissons actuellement ne se refroidisse notablement qu’au premier semestre 2023.

« Mais tant que la guerre en Ukraine se poursuit, les perspectives restent incertaines », déclare Goossens. Toutefois, l’économiste ne pense pas que la croissance plus faible débouchera sur une véritable récession. « Nous tablons sur une croissance moyenne du PIB de 2,8 % dans la zone euro et de 2,2 % en Belgique en 2022. »

Convictions

Maud Reinalter a présenté les principales convictions de la banque. « Depuis le début de l’année, peu de classes d’actifs sont à même d’offrir un refuge sûr aux investisseurs. Ceux-ci ont troqué les actions de croissance séculaire et les secteurs cycliques pour des secteurs défensifs. »

Par conséquent, Belfius maintient une allocation d’actifs flexible et souple dans son portefeuille d’actions. Ils mentionnent que les multiples de valorisation des actions ont déjà sérieusement chuté, « en particulier aux États-Unis, où les actions de croissance n’ont pas bien résisté. Les perspectives pour les actions dépendent maintenant de la persistance de bénéfices solides. » Reinalter mentionne également que les fonds spéculatifs ont considérablement réduit leur exposition aux actions (positions longues nettes) depuis le début de l’année, ce qui laisse de la place pour une augmentation à moyen terme.

Choix

C’est pourquoi les spécialistes de Belfius Investment Partners optent pour les actions des pays émergents, et notamment de Chine, et augmentent progressivement leur allocation aux titres à revenu fixe. Ils continuent également à investir dans des obligations d’entreprises investment grade. Dans ce dernier cas, ils estiment que les spreads reflètent les fondamentaux solides et que les taux de défaut de paiement restent contenus, malgré une augmentation ces derniers temps. Dans le secteur du haut rendement, « les spreads de rendement reflètent une forte vague de défauts de paiement. De ce point de vue, nous pensons qu’une prime de risque significative est justifiée. »

Belfius continue également à investir dans les obligations des pays émergents, dont les spreads se sont récemment élargis, mais attire l’attention sur l’amélioration de la santé des pays émergents ainsi que sur le fait que ces derniers peuvent également tirer avantage de la hausse des prix des matières premières.

Last but not least, les actions belges occupent également une place de choix dans les portefeuilles. La Belgique est en effet une économie ouverte disposant de quelques atouts particuliers, comme une expertise en biotechnologie, un écosystème pharmaceutique étendu ainsi que des sociétés immobilières. « C’est un marché actions considéré comme défensif en raison de sa composition très diversifiée, avec des entreprises familiales qui ont tendance à avoir une vision à long terme et à gérer leurs affaires avec un esprit d’entreprise prononcé », conclut Reinalter.

Enfin, Belfius continue également à miser sur un certain nombre de mégatendances à long terme, comme le changement climatique, les matières premières et les déchets, la digitalisation, l’innovation et la virtualisation, la santé et le bien-être ainsi que les évolutions sociales et démographiques.

 

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