Une étude de CBC Banque rappelle la place primordiale occupée par immobilier dans le patrimoine et dans les décisions d’investissement des ménages belges. Elle met également en évidence le fait que les particuliers ne prennent pas toujours toutes les mesures afin de protéger leur investissement.
Avec la deuxième édition de son Observatoire de l’immobilier, CBC Banque a mis en évidence la place que l’investissement immobilier occupe dans les préoccupations des Belges. Cette étude, réalisée dans le courant du mois de novembre 2018, a interrogé un échantillon représentatif de plus de 1.500 personnes (âgées de 18 à 65 ans) réparti sur l’ensemble du territoire belge. Les particuliers restent partagés entre prudence et optimisme, avec 65% des personnes interrogées qui sont déjà propriétaires et 24% qui espèrent le devenir à court ou moyen terme.
Accès difficile
« Chez ces derniers, l’accès à la propriété est aujourd’hui freiné par le manque de moyens financiers et par un accès au crédit bancaire qui est devenu plus difficile », souligne Xavier Falla, directeur général du marché des particuliers chez CBC Banque & Assurances (photo), dans un entretien avec Investment Officer.
L’étude montre également que la durabilité des habitations est considérée par 80% des répondants comme une manière d’augmenter la valeur future du bien, et constitue donc avant tout un argument financier. « En outre, un grand nombre (44%) n’ont pas connaissance de l’impact successoral d’un bien immobilier ».
Enfin, 63% des répondants consacrent moins de 30% de leurs revenus au remboursement de leur emprunt. « Ceux qui dépassent de seuil sont généralement les plus jeunes, qui vont souvent estimer qu’il s’agit d’un mauvais moment à passer. Avec la croyance que leur situation financière et professionnelle va nécessairement s’améliorer dans le futur », indique Yves Hanin, professeur et directeur de recherche à l’UCLouvain.
Facteurs de risque
Mais l’étude met également en évidence de nombreux points qui sont régulièrement oubliés lors de l’acquisition d’un bien, notamment le risque d’une perte de revenus, ou la prise en compte d’une séparation du couple durant la période de remboursement de l’emprunt. « L’achat d’une habitation est souvent un moment un peu euphorique. Mais les statistiques montrent qu’au bout de quatorze ans, 50% des couples auront divorcé. Ceci constitue un risque qui n’est que rarement pris en compte par les candidats acheteurs », indique encore Yves Hanin.
« De même, 75% des personnes estiment qu’ils seront en mesure de vendre leur bien à un prix égal ou supérieur à leur prix d’achat. Ils ne sont donc généralement pas préparés à l’éventualité d’une baisse du marché », constate Xavier Falla. A l’inverse, ils prennent nettement mieux en compte les risques liés aux incendies, aux inondations ou à un décès éventuel , mais la moitié des acquéreurs ne lisent pas les conditions générales de leurs assurances durant l’année qui suit l’acquisition ».
Plate-forme online
Sur base des conclusions de cette étude, CBC Banque a développé un site internet qui va chercher à faire prendre conscience aux candidats acquéreurs des bonnes question à se poser sur trois profils différents (première acquisition, déjà propriétaire, acquisition d’une résidence secondaire).
Sabrina Félix, business developper chez CBC Banque, souligne que le but n’est pas de « décourager l’achat immobilier, mais de leur faire prendre conscience des questions qu’ils ne se posent jamais ». En outre, les clients qui passent par ce service bénéficieront d’une exonération des frais de dossier (soit 400 euros) s’ils optent pour prendre leur emprunt chez CBC Banque.