Le sentiment des investisseurs s’est nettement amélioré grâce à la détente dans la guerre commerciale et aux mesures prises par les banques centrales, écrit aujourd’hui le FT.
Grâce à toute une série de baisses de taux d’intérêt et à la détente dans la guerre commerciale au cours des dernières semaines, les investisseurs sont maintenant nettement plus optimistes qu’il y a quelques mois. Tel est ce qui ressort d’une influente enquête menée auprès de certains des plus grands gestionnaires de fonds du monde.
Récession
Le risque de récession au cours des 12 prochains mois a considérablement diminué. Ce chiffre n’est plus que de 40 %, voire légèrement inférieur, révèle l’enquête menée par Absolute Strategy Research. La diminution par rapport aux 53 % enregistrés il y a à peine trois mois est le plus fort recul trimestriel du risque de récession en 4 ans et demi.
Allocation de l’actif
L’amélioration des perspectives de l’économie mondiale a entraîné le passage des obligations aux actions, ainsi que le révèle l’enquête basée sur les réponses de 183 gestionnaires de fonds gérant ensemble plus de 4 000 billions de dollars d’actifs. Les deux tiers des investisseurs s’attendent maintenant à ce que les actions surperforment les obligations au cours de l’année à venir. Il y a trois mois, ce chiffre était 55%.
Grâce à la forte progression des négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine de ces dernières semaines, qui s’est traduite par un accord de ‘phase 1’, les actions ont poursuivi leur progression record, en particulier les actions américaines qui sont à leur plus haut niveau historique. Le fait que les conservateurs ont remporté les élections au Royaume-Uni en est également une conséquence.
Dans le même temps, les rendements obligataires ont également augmenté dans le monde entier. Les creux historiques qu’ils avaient touchés en été et à l’automne sont maintenant derrière nous, ce qui indique que l’économie mondiale se trouve maintenant dans un meilleur état que ce que l’on craignait à l’origine.
Encore plus
L’enquête indique que les investisseurs pensent que ces tendances vont se poursuivre. Toutefois, en ce qui concerne les anticipations de croissance économique, les perspectives sont un peu plus modestes. L’inflation ne semble pas préoccuper non plus les investisseurs, puisque seulement 15 % des répondants craignent que l’inflation ne réapparaisse l’an prochain.
Enfin, la préférence pour les actions est également davantage motivée par le fait que l’on s’attend à ce que les marchés boursiers continuent de monter, plutôt que par la crainte d’une forte correction des titres à revenu fixe. Selon l’enquête, les investisseurs estiment qu’il y a 55 % de probabilité que les taux des bons du Trésor à 10 ans soient plus élevés d’ici un an, comparativement à 50 % il y a trois mois.